TRAFIC D’ARMES ALLÉGUÉ : L’enquête rouverte depuis le 24 août

L’enquête sur le trafic d’armes allégué a été rouverte suite à une demande de Kathi Lynn Austin, directrice de Conflict Awareness Project. C’est ce qu’a indiqué le Premier ministre par intérim, Xavier-Luc Duval, aujourd’hui lors de la tranche des questions réservées au Premier ministre au Parlement. Répondant à une question sur les bracelets électroniques pour le contrôle des suspects sous caution, XLD a souligné que ce gadget est « très coûteux et fragile » et que, de fait, une étude de faisabilité est en cours.
Répondant à la question du député Bobby Hurreeram sur la récente requête faite au gouvernement par la directrice de Conflict Awareness Project, pour que l’enquête sur le réseau de trafic d’armes allégué soit rouverte, le PM par intérim, XLD, a répondu que le 10 août 2015, Kathy Lynn Austin a adressé un courrier au Premier ministre en ce sens. Et que suite à cette demande, le CCID avait déjà initié une nouvelle enquête dans le cadre de cette affaire depuis le 24 août dernier. Il a ajouté que durant son séjour à Maurice, Kathy Lynn Austin bénéficiera d’une protection policière complète.
Le député Hurreeram a voulu savoir s’il y a eu ou s’il y aurait une enquête pour déterminer la possibilité d’un lien entre l’affaire Gorah Issac et ce réseau de trafic d’armes allégué. Pour sa part, le député du PTr Osman Mahomed a plaidé pour une « full fledged commission » sur cette affaire. Pour XLD, « il serait mieux d’attendre l’arrivée de Mme Austin ».
Le PM par intérim a par ailleurs livré une réponse commune à deux questions émanant du député mauve Ameer Meea sur la Commission d’enquête dans le cadre du “Sale by Levy” et du député du Mouvement Patriotique Kavi Ramano sur la Commission d’enquête sur le “Sale by Levy” et la prescription des terres. XLD a indiqué que, comme déjà indiqué dans une réponse parlementaire, les deux commissions sur la vente à la barre et la prescription des terres ont achevé leurs travaux. La Commission sur le “Sale by Levy” comporte beaucoup de recommandations. Le rapport, selon XLD, a été remis au ministère des Finances et à celui du Logement et des Terres. Un comité spécial a été mis sur pied pour examiner les recommandations.
Ameer Meea a voulu savoir pourquoi le comité prend si longtemps (six mois depuis qu’ils ont terminé leur travail, Ndlr) à agir et devait faire mention d’une « mafia opérant » dans cette affaire. Le PM par intérim a indiqué que, pour l’heure, la prescription des terres a été suspendue et que « la politique du gouvernement est que le rapport doit d’abord être examiné par le comité », avant d’ajouter : « Je m’assurerai que le comité effectue sa tâche avec diligence. »
Le député mauve Reza Uteem a demandé s’il y avait un délai imposé au comité. Le leader de l’opposition devait pour sa part s’enquérir : « Je suis sûr que le PM par intérim est au courant que la mafia était à la Cour suprême, terrorisant les gens, avec un étranger à la tête et quelques avocats mauriciens. Puis-je savoir si cela a pris fin ? ». À la suite de quoi XLD a réassuré la Chambre sur le fait que « nous ferons de notre mieux pour mettre fin à un quelconque abus ». Kavi Ramano a voulu savoir si l’on pouvait suspendre les ventes à la barre en attendant la publication du rapport du comité spécial. S’agissant de la Human Rights Commission, le Premier ministre par intérim a indiqué qu’entre janvier 2014 et septembre 2015, il y a eu 288 plaintes, dont neuf ont été référées au bureau  du DPP.
S’agissant des bracelets électroniques visant à contrôler les détenus, XLD a souligné que le gouvernement a annoncé dans son programme que ce gadget serait utilisé pour « certains types de suspects ». Mais la police, selon lui, a souligné plusieurs obstacles à sa mise en utilisation. Il y a donc une analyse conjointe qui sera faite par le ministère des Finances et la police pour déterminer si le projet est réalisable ou non. Le bracelet coûterait environ Rs 250 000 et serait très fragile.
Auparavant, XLD a répondu à une question sur le bureau de la vice-présidence loué par Ritesh Ramphul. Selon le PM par intérim, suivant un appel d’offres, trois offres ont été reçues, dont celle de Ramphul. Suite à un exercice d’évaluation, ce dernier a été retenu et son bureau, de l’avenue Farquhar, Quatre-Bornes, est loué Rs 70 000 par mois. Le député Hurreeram a voulu savoir si XLD demanderait au Commissaire de Police d’initier une enquête pour savoir si M. Ramphul avait bénéficié d’une quelconque faveur dans cet exercice. XLD a répondu : « Il y a eu une évaluation.? »

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