TRAFIC DE DROGUE : Un accusé introuvable dans un jugement prévu ce matin

Ibrahim Mahmad Seedat, Yousouf Ally Hosenbocus, Husnabee Salarun, Mohammed Amanoula Carrim, Mahamad Yousoufkhan Omar Saïb et le Dr Fazal Golamgouse étaient poursuivis devant la Cour d’assises pour une affaire de trafic de drogue. Alors que le jugement était prévu ce matin, un des accusés qui avait plaidé non coupable durant le procès, Mahamad Yousoufkhan Omar Saïb, était absent en Cour. Sur l’ordre de la juge Nirmala Devat, la police s’est rendue chez lui, mais il ne s’y trouvait pas. À l’heure où nous mettions sous presse, l’affaire avait été maintenue pour l’après-midi alors que la police était toujours à la recherche de l’accusé.
Le Dr Golamgouse, médecin d’une cinquantaine d’années, ainsi qu’Ibrahim Mahmad Seedat ont plaidé coupable, alors que les quatre autres accusés, dont une femme, avaient plaidé non coupable. Le procès devant la juge Nirmala Devat était entendu depuis quelques mois. L’Anti-Drug and Smuggling Unit reproche au Dr Fazal Golamgouse d’avoir aidé Mahamad Yousoufkhan Omar Saïb à prendre possession, en juillet 2010, de 394,4 g d’héroïne, d’une valeur de Rs 5,9 M, transportés par le passeur malgache Ndrenato Rakotoarisoa.
Un médecin de l’hôpital SSRN, qui avait pratiqué une intervention chirurgicale en vue d’extraire les 37 boulettes d’héroïne de l’estomac du passeur malgache, a été appelé à la barre. Compte tenu des circonstances aggravantes dans cette affaire, notamment la valeur de la drogue qui est supérieure à Rs 1 million (article 41 (4) de la Dangerous Drugs Act), les accusés risquent 60 ans de servitude pénale et une amende allant jusqu’à Rs 2 M selon l’article 41 (3) de la DDA.
Le Dr Golamgouse, qui avait auparavant comparu devant la Cour d’assises pour une demande de liberté conditionnelle, avait eu l’occasion de donner sa version des faits. « Ils ont fait appel à mes services en me disant que le Malgache souffrait de constipation chronique ». Évoquant le serment d’Hippocrate, il a déclaré avoir le devoir de sauver des vies et d’apaiser les douleurs de tous ses patients et a argué qu’il pouvait être poursuivi par le Medical Council s’il ne faisait pas honneur à ce serment. Les autres accusés l’auraient aidé dans cette opération.

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