TRAFIC DE DROGUE: La Malgache Nomenjanahary Johanah Zafera écope de 20 ans de prison

Poursuivie devant les Assises dans le cadre de la saisie de 11,62 g d’héroïne, retrouvée en sa possession à l’aéroport le 20 juillet 2011, la Malgache Nomenjanahary Johanah Zafera a été condamnée ce matin par le juge Benjamin Marie Joseph à 20 ans de servitude pénale. Elle avait été trouvée coupable par aux Assises en décembre dernier. L’accusée, âgée de 31 ans, avait plaidé non-coupable.
Presque deux mois après que le verdict de culpabilité ait été prononcé contre elle, la Malgache Nomenjanahary Johanah Zafera, 31 ans, a pris connaissance en début d’après-midi de la sentence qui lui était réservée. La jeune femme a été condamnée à 20 ans de prison, desquels seront déduits les jours déjà passés en cellule. Elle avait été arrêtée en 2011 avec 11,62 g d’héroïne suite à une opération conjointe de l’Anti-Drug and Smuggling Unit (ADSU) et de la Customs Drugs Unit (CDU) de la Mauritius Revenue Authority (MRA). La Malgache, âgée de 28 ans au moment des faits, avait soutenu qu’elle avait été « piégée par des contacts » malgaches qui lui avaient demandé de remettre deux valises à des Mauriciens. En prenant possession des deux valises à Madagascar, la jeune femme avait pris la précaution de les fouiller, mais n’y avait rien trouvé de suspect. Ce qu’elle ignorait, selon elle, c’est que les trafiquants avaient démonté les poignées des valises pour y placer des boulettes d’héroïne.
À son arrivée à Maurice, la présumée passeuse avait été fouillée ainsi que ses valises. Lors de cette opération, les officiers de l’ADSU et de la CDU ont alors soupçonné que les poignées avaient été manipulées. Les officiels de la douane ainsi que de l’ADSU ont alors entrepris de les démonter, y découvrant de la drogue, soigneusement dissimulée. Interrogée, la passeuse avait immédiatement accepté de collaborer avec l’ADSU dans le cadre d’une opération de “control delivery”. Elle avait alors indiqué qu’elle devait effectuer la livraison à un des contacts mauriciens sur le pont de Grande-Rivière-Nord-Ouest vers 17 h ce jour-là. Lors de l’opération, les hommes de l’ADSU avaient procédé à l’arrestation de Louis Clarel Nicolas Lajeune, un soudeur, alors âgé de 33 ans, habitant Cité Beau-Séjour, Quatre-Bornes. Le suspect avait déjà pris livraison des deux valises et se dirigeait vers une voiture qui l’attendait plus loin lorsqu’il a été appréhendé. Dans le même temps, une autre équipe de l’ADSU se trouvait à Albion afin d’arrêter un certain Youne Rosette, le commanditaire présumé de la drogue saisie.
Le procès, qui avait débuté en septembre dernier, a eu comme fait marquant l’audition d’un douanier affecté à l’aéroport SSR. Il avait été contre-interrogé par l’avocat de la défense, Me Siven Tirvassen, sur sa déclaration à la police sept jours après l’arrestation de Johanah Zafera. L’accusée, avait-il dit, était « tendue et transpirait » et avait l’air « suspecte » de par ses agissements. L’officier avait admis que l’accusée avait tout de suite coopéré avec la police, mais devait ajouter que la jeune femme s’était tue quand elle avait été interrogée sur le contenu suspicieux des valises. Selon Me Siven Tirvassen, la raison tiendrait au fait qu’elle ne comprenait pas la langue utilisée pour s’adresser à elle.

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