TRANSFERT SOUS L’AG  : « Le DPP continuera à jouir de son autonomie en matière de poursuites » maintient Ravi Yerrigadoo

Lors d’un point de presse tenu à l’Hôtel du gouvernement hier, l’Attorney General (AG) Ravi Yerrigadoo, tout juste rentré au pays, a tenu à s’expliquer sur la décision du Conseil des ministres de transférer le bureau du Directeur des Poursuites Publiques (DPP) sous l’égide de l’Attorney General’s Office, qui a suscité plusieurs réactions depuis vendredi. S’il participera effectivement à une rencontre du Bar Council cet après-midi pour faire la lumière sur les raisons qui ont motivé cette décision gouvernementale, il maintient que « le DPP continuera à jouir de son autonomie en matière de poursuites ».
Ravi Yerrigadoo soutient qu’il n’y avait « aucun “hidden agenda” » derrière cette décision qui, dit-il, a été prise dans le cadre de la restructuration de son bureau. « Contrairement à ce que pensent les gens, l’indépendance du DPP ne sera nullement affectée, car c’est une décision qui a été prise pour qu’il y ait un meilleur contrôle administratif. Être “accountable” ne veut pas dire perdre son indépendance », a-t-il souligné, ajoutant par ailleurs regretter que plusieurs personnes « sont en train d’exagérer ».
Avançant que cette décision avait été prise pour que le gouvernement puisse aller de l’avant avec les dotations budgétaires pour le bureau du DPP, l’AG estime que le système actuel a laissé la place à une situation où les jeunes avocats sont moins polyvalents qu’autrefois. « Maurice est un petit pays qui compte beaucoup sur ses ressources, et il nous faut de la qualité. Avec le système actuel, les jeunes avocats se spécialisent trop tôt. Il faudrait que nos hommes de loi aient un parcours bien étoffé ». À ce jour, le bureau de l’AG compte 73 Law Officers et State Attorneys. L’Attorney General veut mettre en place le système qui existe déjà dans plusieurs pays.
Ravi Yerrigadoo devrait être présent à la réunion du Bar Council prévue aujourd’hui à 16 h pour s’expliquer davantage sur la décision du Conseil des ministres. Une rencontre qui, dit-il, le réjouit, car il estime qu’il est de sa responsabilité « de donner des explications afin qu’il n’y ait pas de mauvaises perceptions ».

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