Transport : dans le sud, les habitants prennent leur mal en patience

Ben Ramadoo, président des villages de Saint-Hilaire, Saint-Hubert et Riche-en-Eau, habite la région depuis sa naissance. Il fêtera bientôt son 58e anniversaire. Il y a une dizaine d’années, il a dénoncé les horaires fluctuants des autobus individuels, qui occasionnent bien des inconvénients dans la région. Surtout en période d’examens pour les enfants. Dix ans après, Ben Ramadoo revient à la charge pour dénoncer l’attitude de certains chauffeurs et receveurs d’autobus individuels, qui ne respectent pas les horaires.

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« Il n’y a que les deux autobus de la CNT qui ont commencé à faire le trajet après les élections générales de 2014 et qui continuent à respecter les horaires », a-t-il toutefois précisé. « Nanyen pa finn sanze avek bis individiel. Kouma zot fini fer premye traze ek fini al kit zanfan lekol zot retourn garaz, zot al dormi. »

Selon Ben Ramadoo, la situation empire de jour en jour. Il se rappelle encore la réponse que lui a donnée, il n’y a pas longtemps, un responsable de la National Transport Authority lorsqu’il avait soulevé avec lui les horaires non respectés. « Li dir mwaki li finn fatige ramen zot alord. » Les propriétaires d’autobus bénéficient-ils d’une protection occulte en raison de leur proximité avec les politiciens qui ont besoin d’eux pour les grandes manifestations comme le 1er mai par exemple ? « Il n’y a que les élus qui pourraient répondre à cette question », lâche d’un ton ironique Sanjay, un habitant de la localité.

Quel que soit le gouvernement au pouvoir, rien n’a changé. « Ziska kan nou pou bizin pran pasians ? » se demande Sanjay. « Certains propriétaires d’autobus disent que personne ne pourra changer la situation. Zot dir zot ena politisien dan zot lamin. »

« Comment ne pas les croire lorsque lorsqu’on constate que rien n’a changé 15 et 20 ans après ? » observe Jennifer qui fréquente une institution scolaire de Mahébourg.

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