Transport en commun – Pour le mois d’août – Metro Express gratuit pour la période des essais

  • Le PM : « Nou pe ekrir enn lot sapit listwar ferovier de nou pei »

Après les trains à charbon de 1864 à 1964, le pays s’apprête à relancer son histoire ferroviaire à travers les nouveaux tramways qui sont appelés à moderniser le transport en commun. Le premier métro à sept wagons de l’Urbos 100 de troisième génération du projet Metro Express, le Mauricio, a été officiellement réceptionné hier matin. Trois autres rames de la compagnie espagnole Construcciones y Auxiliar de Ferrocarriles (CAF) sont attendues d’ici fin août. Le Premier ministre, Pravind Jugnauth, a annoncé que les passagers pourront voyager gratuitement à bord du Metro Express dans un premier temps, soit pendant la période de la mise à l’essai en attendant l’exploitation commerciale annoncée pour fin septembre ou au début d’octobre.

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« Nou pe ekrir enn lot sapit listwar ferovier de nou pei », a déclaré le Premier ministre, Pravind Jugnauth, à cette occasion. Revenant sur l’année 1964, date à laquelle les trains stoppaient leurs opérations à Maurice, il explique que cette décision démontrait que certaines personnes « ne voyaient pas plus loin que le bout de leur nez ». Selon lui, on avait alors « démantelé » les trains pour les vendre à d’autres pays. « C’est une grande erreur commise. Si nous avions ces trains, nous aurions eu un réseau ferroviaire et nous aurions dépensé moins d’argent pour en introduire de nouveaux », déplore-t-il.

Evoquant son désir que le pays se dote d’un système de transport moderne, il rappelle que le Premier ministre de 1987, en l’occurrence sir Anerood Jugnauth, avait déjà présenté ce projet, qui n’a, dit-il, « malheureusement pas abouti ». Il a également fait  l’historique du projet en soutenant que c’est en 2010 qu’il a pu convaincre l’ancien Premier ministre, Navin Ramgoolam, de l’importance de ce projet.

Lalyans Lepep avait pourtant fortement critiqué le projet Metro Express lors de sa campagne électorale de 2014, ce que Pravind Jugnauth justifie par le « coût trop élevé » du projet, estimé à Rs 37 milliards par l’ancien gouvernement. Aujourd’hui, le Premier ministre se réjouit que le coût total « a baissé de près de 50% », soit à Rs 18,8 milliards. « Se par rapor a sa fardo-la ki mo ti kont. Mo pa ti oule fer bann zenerasyon ki vini dan enn sitiasion kot zot pa kapav ranbours sa bann det-la », dit-il. « Nous ne pouvions pas ignorer les risques pour la sécurité du public, de l’économie et de l’environnement, et au niveau du développement social. » Pour lui, « l’histoire » a déjà été écrite.

Pour le Premier ministre, « le projet Metro Express est précurseur de la transformation socio-économique ». Et de ne pas hésiter à qualifier le métro de « seul plus grand projet significatif » du pays. « Nous avons choisi et mis ensemble les plus grands experts et les véhicules sont de dernière technologie », ajoute-t-il.

En tant que président du comité de pilotage de ce projet, il se dit « fier » que le pays se soit désormais doté d’un système de transport moderne et efficient. « Nous avons choisi les experts et les meilleurs constructeurs de trains », dit-il. Pendant la réalisation du projet, il a fait ressortir que trois défis importants ont pu être relevés. Ceux-ci concernent notamment les aspects qualitatifs et sécuritaires sur lesquels, dit-il, « aucun compromis n’a été consenti ». Il a aussi mis en exergue le fait que les délais pour rendre le projet à temps ont été respectés et que le budget à cet effet n’a pas été dépassé. « Nous livrons le projet comme prévu sur tous les trois fronts. »

Les premiers passagers voyageront à bord des Urbos 100 de troisième génération probablement vers la fin septembre ou début octobre de cette année. Par ailleurs, d’ici fin août, trois autres wagons débarqueront avant que ne débutent les essais.

Le Premier ministre rappelle que le gouvernement indien a offert Rs 10 milliards pour sa réalisation. Un emprunt de Rs 9 milliards de ce même pays a aussi été obtenu.  Il n’a de fait pas manqué de remercier le gouvernement indien, et en particulier le Premier ministre, Narendra Modi, pour son soutien. Et de le remercier également dans le cadre du développement d’Agalega.

Nando Bodha : « Sa train-la, se enn kado gouvernman Lepep a Moris »

Le pays est appelé à se transformer grâce au projet Metro Express. C’est ce qu’a laissé entendre le ministre des Infrastructures publiques, Nando Bodha, lors de l’événement d’hier. « Sa train-la, se enn kado du gouvernman Lepep a Moris », a souligné le ministre. Des terminaux « cinq étoiles » seront aussi construits pour être au même niveau que les rames.

Le CEO de Metro Express Ltd, Das Mootanah, a pour sa part qualifié l’événement d’hier « d’historique ». Selon lui, ce projet est le « défi infrastructurel le plus complexe » jamais entrepris à Maurice à ce jour. Il rappelle que le projet « n’existait encore que sur papier il y a deux ans » et que différentes réunions se sont tenues pour veiller à sa réalisation.

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