TRAVAIL—DEMANDE SYNDICALE: Le CDS réclame un salaire mensuel minimum de Rs 13 600

Lors d’une conférence de presse hier, Radhakrishna Sadien a rappelé que la demande pour un salaire minimum aux travailleurs au bas de l’échelle émane de la lutte syndicale « qui milite depuis des années en faveur d’un salaire minimum décent » pour les travailleurs. « Ce n’est pas possible que nous voulions faire de notre pays une “high-income economy” alors que certains travailleurs touchent encore entre Rs 4 000 et Rs 5 000 par mois et que d’autres perçoivent Rs 1 million. C’est inacceptable ! », a-t-il déclaré.
Selon lui, l’écart entre salarial entre ceux situés au bas de l’échelle et ceux occupant des postes importants s’agrandit de plus en plus. Ce qui fait, a-t-il ajouté, que, « année après année, le niveau de vie de la classe moyenne est en train de baisser ». Selon Radhakrishna Sadien, les syndicats ont aussi réclamé un salaire minimum « parce que Maurice n’a pas de ressources minières » et « que nos différents piliers économiques dépendent beaucoup de la stabilité sociale ». Il ajoute : « Si on veut une stabilité sociale, il nous faut avoir une justice sociale. Pour cela, les ressources doivent être distribuées équitablement dans la société. Or, les travailleurs représentent environ 50% de la population. »
Le président du CDS a par ailleurs rappelé la promesse faite par L’Alliance Lepep lors de la dernière campagne électorale, en 2014. « L’alliance gouvernementale avait promis qu’elle introduirait un salaire minimum pour les travailleurs après sa prise du pouvoir. Les électeurs ont alors voté massivement en sa faveur. Mais pas pour mettre en place un National Wage Consultative Council (NWCC) qui recommandera un salaire minimum », a-t-il lancé. Et d’ajouter à ce propos : « Nous croyons qu’il y a encore beaucoup de changements à apporter au NWCC. »
S’agissant de l’annonce concernant l’augmentation du salaire des parlementaires, Radhakrishna Sadien dit considérer que le Pay Research Bureau (PRB) s’occupe des salaires dans la fonction publique, les corps para-étatiques et les collectivités locales, « et pas du corps parlementaire ». Il questionne : « Pourquoi les parlementaires doivent-ils obtenir une hausse de leurs salaires ? Ils sont là pour servir la population… Fode pa zot vin servi zot mem » Et le syndicaliste de conclure qu’il s’agit d’un « mauvais signal envoyé à la population ».

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