TRAVAIL: L’institution d’un conseil professionnel réclamée

Dans l’édition de mai 2012 de la African Newsletter on Occupational Health and Safety, Yoosoof Jauhangeer, consultant mauricien en santé et sécurité au travail, réclame, dans un survol de la situation de la santé et de la sécurité au travail, l’institution d’un conseil professionnel en la matière. Cette newsletter, publiée par le Finnish Institute of Occupational Health, est soutenue par l’Organisation mondiale de la santé et le Bureau international du travail.
« Sous l’Occupational Safety, Health and Welfare Act (OSHWA) de 1988, Maurice dispose d’un Advisory Council for Occupational Health and Safety, une institution composée de représentants des employeurs, des syndicats et des professionnels de santé et sécurité au travail, qui conseillent le ministre du Travail en la matière. La majorité des membres de ce conseil consultatif ne sont pas des experts en matière de santé et de sécurité au travail », explique au Mauricien Yoosoof Jauhangeer, qui a été le président de l’Institute of Occupational Safety and Health Management (IOSHM) et ancien directeur de l’International Network for Safety and Health Practitioner Organisation (INSHPO). L’IOSHM regroupe les professionnels de santé et de sécurité au travail à Maurice.
« Il est très important de créer un Professional Safety and Health Officer Council (PSHOC), un conseil professionnel qui serait responsable de toutes les questions relevant de cette profession, comprenant l’enregistrement, les guidelines, les suggestions au gouvernement, les campagnes de sensibilisation, la collecte des statistiques des accidents, des maladies professionnelles et la réalisation des études et autres recensements », écrit Yoosoof Jauhangeer dans l’article intitulé « An Overview of Occupational Health and Safety in the Republic of Mauritius ».
Selon le consultant, ce conseil professionnel devrait être composé d’experts en santé et sécurité au travail venant des secteurs privé et public. « Avec de tels professionnels, ce conseil devrait pouvoir mieux aider le gouvernement en vue d’une meilleure utilisation des ressources », avance-t-il.
Se réjouissant que les quelque 300 professionnels de santé et de sécurité exerçant à Maurice améliorent de plus en plus leurs qualifications de base — d’un diplôme (Diploma) à une licence (Bachelor of Science — BSc) — , Yoosoof Jauhangeer plaide également pour une augmentation de la grille salariale. « Cela leur enlèvera ce sentiment d’infériorité qu’ils éprouvent quand ils travaillent avec des professionnels comme des ingénieurs ou des architectes », argue-t-il.
Le consultant plaide aussi pour que les questions relevant de la santé et la sécurité au travail fassent leur entrée au niveau du conseil d’administration des entreprises. « C’est déjà légalement obligatoire d’inclure l’item santé et sécurité au travail dans les rapports annuels et d’en discuter au niveau de l’Audit and Risk Committee. Il est regrettable de constater que, malgré les efforts de sensibilisation de la Mauritius Employers Federation (MEF), très peu de directions d’entreprise en soient informées », déplore-t-il.
Yoosoof Jauhangeer a d’autre part suggéré l’institution d’un « National Award on health and safety » afin de récompenser les entreprises pour leurs efforts dans ce domaine. Le consultant estime aussi que des campagnes de sensibilisation sont nécessaires dans ce domaine.

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