TRAVAIL — Pour la rentrée : Business Mauritius table sur la productivité des travailleurs

  • Reaz Chuttoo (CTSP) : « Il ne faut pas que la classe patronale fasse une différence entre production et productivité »
  • Le syndfcaliste Rashid Imrith : « Business asUsual dans la Fonction publique »

Business Mauritius (BM), qui représente le patronat dans son ensemble, s’attend à ce que les travailleurs du secteur privé donnent le meilleur d’eux-mêmes cette année en terme de productivité. Kevin Ramkaloan, Chief Executive de BM, soutient que la rentrée 2020 a une particularité en raison de l’entrée en vigueur de plusieurs mesures ayant trait à la réforme des lois du travail. Parmi, on compte la mise en pratique du Portable Retirement Gratuity Fund (PRGF) et la hausse du salaire minimum à Rs 10 200.

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« Pour que les entreprises puissent être compétitives, nous nous attendons donc à ce que l’unité de production de chaque travailleur du secteur privé augmente pour s’assurer que les entreprises jouissent d’une bonne santé financière », a-t-il déclaré. Il devait aussi affirmer qu’il y a eu une « petite rentrée » pour les travailleurs du secteur privé le 3 janvier, mais que « la grande rentrée » a lieu en ce début de semaine et ce, malgré les conditions météorologiques aléatoires. « La majorité des travailleurs du secteur privé ont en tout cas repris le travail en ce début de semaine», a-t-il déclaré.

Pour Reaz Chuttoo, président de la Confédération des Travailleurs des Secteurs public et privé (CTSP), il ne « faut pas que la classe patronale fasse une différence entre production et productivité ». Il ajoute : « Ici, on a tendance à comparer les travailleurs mauriciens à ceux venant de l’étranger. Les ouvriers étrangers, qui viennent travailler à Maurice, viennent seuls alors que les travailleurs mauriciens doivent faire la part des choses en raison des engagements familiaux. »

Il explique qu’« au lieu de parler de productivité, les employeurs à Maurice doivent suivre l’exemple de la Norvège ». Il poursuit : « C’est un pays qui enregistre le plus fort taux de productivité dans le monde alors que les travailleurs travaillent beaucoup moins que les travailleurs mauriciens. Ici, dans plusieurs entreprises, les employeurs ont installé des caméras de surveillance dans les bureaux pour surveiller les travailleurs et ils ne savent pas que la présence des caméras joue beaucoup sur le moral des travailleurs. Ce qu’il faut faire, c’est créer des conditions idéales pour que les travailleurs aiment leur travail pour qu’il y ait une hausse de la productivité. »

Le président de la CTSP insiste aussi que les autorités gouvernementales corrigent au plus vite les anomalies dans les grilles salariales en termes de relativité. « Je souhaite en tout cas que toutes les dispositions de la Workers Rights Act entrent en vigueur le plus vite possible », a-t-il dit.

Au niveau de la Fonction publique, Rashid Imrith, président de la Fédération des Syndicats du Secteur public, est d’avis que la journée de ce lundi est « considérée comme un normal day. Du Business As Usual ». Il ajoute : « Il n’y a pas réellement d’embouteillage, car la grande rentrée scolaire n’a pas encore lieu. Avec les intempéries de ces derniers jours, je pense qu’il y a rattrapage à faire en termes de traitement de dossiers. Je prends l’exemple de la National Transport Authority où le travail roule à plein régime. »

Il a aussi insisté sur le fait que, cette année, les fonctionnaires s’attendent à ce qu’ils découvrent le contenu du discours-programme pour qu’ils puissent concrétiser dans les faits l’intention du gouvernement. « Nous nous attendons en tout cas à ce que le gouvernement vienne dire où il créera les 10 000 emplois comme promis », a-t-il dit. Il a aussi demandé que le gouvernement donne une indication sur les mesures qu’il compte prendre pour transformer la Fonction publique pour qu’il puisse répondre aux exigences de la population.

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