TROIS MOIS APRÈS : Le « suicide » de Lindsay Aza classé comme un meurtre

Un rebondissement majeur est intervenu au cours de la semaine écoulée dans l’enquête sur le décès par pendaison le 1er octobre dernier de Lindsay Aza, ancien animateur du Centre de Solidarité pour une Nouvelle Vie et de l’ONG Elan, engagé dans la réinsertion des détenus. Sur la base de nouvelles indications, les limiers de la Major Crime Investigation Team, menée par le surintendant Mannaram ont pris la décision de privilégier la piste du meurtre au lieu de la thèse du suicide retenue initialement. Cette nouvelle orientation de l’enquête policière vient donner raison à des proches de la victime, qui refusaient de croire dans la version du suicide, qui inlassablement relançaient les autorités pour éviter que cette affaire ne soit classée en tant que suicide.
Le principal facteur, qui a poussé les enquêteurs à revoir et à modifier les conclusions de leur enquête, demeure le fait que presque deux heures après l’heure du « suicide » de Lindsay Aza à son domicile au Dockers Village de Baie-du-Tombeau, ce 1er octobre, des retraits d’argent ont été effectués de son compte en banque. Aucun détail sur le montant des retraits bancaires ou encore le guichet utilisé n’a été révélé officiellement jusqu’ici par la police.
Toutefois, Week-End a pu confirmer de sources autorisées aux Casernes centrales que le cas de Lindsay Aza est traité comme un « Suspected Murder Case » et que des développements devront intervenir dans les jours qui viennent. « Les enquêteurs sont en présence de nouveaux éléments dans cette affaire. Ils procèdent actuellement à des vérifications sur le terrain avec la collaboration d’un témoin, qui a mis à la disposition de la police des informations suffisamment intéressantes pour relancer cette affaire », laissent entendre ces sources policières.
Dans la matinée du 1er octobre, la voisine de Lindsay Aza avait fait la découverte macabre en se rendant dans l’arrière-cour jouxtant la maison occupée par l’ancien responsable de l’ONG Elan. Tous ceux qui sont arrivés sur les lieux avant que le cadavre ne soit transporté à la morgue par la police pour les besoins d’autopsie, n’arrivaient pas croire que Lindsay Aza s’était suicidé.
Ainsi, Lindsay Morvan, un ami de longue date, n’avait pas cru au suicide dès le départ de par la position dans laquelle se trouvait la victime. « Le corps de Lindsay était pendu à un poteau sous la petite véranda. Il y avait un drap noué autour de son cou et de sa bouche. Ses mains étaient ligotées à l’avant et ses pieds étaient aussi attachés. Il y avait un tabouret près du corps », avait raconté Lindsay Morvan en guise de premier témoignage.
« Lindsay était torse nu. Il portait une paire de jeans et était chaussé d’escarpins. Ce que j’ai trouvé assez bizarre, c’est que ses pieds touchaient presque le sol », avait ajouté Lindsay Morvan comme pour bien démonter son scepticisme quant à la thèse du suicide.
Du côté de la police, l’on se dit confiant de pouvoir résoudre l’énigme du meurtre déguisé en suicide de Lindsauy Aza et de procéder aux premières arrestations même trois mois après.

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