TROU-AUX-BICHES: Les forces vives envisagent de loger une nouvelle plainte

Les forces vives de Trou-aux-Biches et le Mouvement Solidarité de cette localité comptent mobiliser tout l’arsenal afin de contrer le projet de construction d’une cafétéria sur l’aire de stationnement de la plage de Trou-aux-Biches. Malgré le rejet d’une motion en ce sens lundi par le juge Asraf Caunhye, ils comptent déposer une nouvelle plainte cet après-midi.
« C’est une affaire très délicate car il s’agit ici d’un agent politique proche du pouvoir qui bénéficie du soutien du Premier ministre », laissent entendre les forces vives de Trou-aux-Biches. Pour eux, le mouvement de protestation samedi sur la plage de Trou-aux-Biches n’est que le début de la bataille. « Nous sommes prêts à nous battre. Il est hors de question que nous assistions impuissants à l’accaparement de la plage au profit d’agents politiques et au détriment des habitants », lance Jacky Alexandre, membre du MSTB. Cette grogne des habitants fait suite à la présence d’une pelleteuse (JCB) sur l’aire de stationnement samedi sur cette portion de la plage, délimitée par un filet géotextile. Ces derniers rappellent que c’est la présence d’arpenteurs il y a quelques jours sur ce site qui a attiré leur attention.
Lundi, un groupe d’habitants ont logé une demande d’injonction réclamant l’arrêt de ces travaux, mais elle a été rejetée par le juge Asraf Caunhye qui a jugé qu’il était souhaitable que les deux parties défendent leurs arguments en Cour. Les plaignants estiment cependant que la date de l’audience fixée au 20 septembre « est trop loin ». D’autres habitants envisageaient d’ailleurs de loger une nouvelle injonction cet après-midi. Cette décision fait suite à une réunion hier entre des membres de cette localité, ceux d’organisations écologistes ainsi que du Forum Citoyen Libre (FCL). Par ailleurs, ces militants envisagent également de tenir une série de meetings à partir de dimanche afin de dénoncer les irrégularités dans l’octroi de ce permis. « Nous y avons relevé de nombreuses zones d’ombre et nous allons nous en servir pour contrecarrer ce projet », soutient l’un d’eux. Et de lancer : « Chaque minute compte car le promoteur, lui, poursuit ses travaux. » Par ailleurs, il n’y a aucun Notice Board précisant la nature des travaux qui pourtant progressent. « Personne n’a eu vent qu’un tel projet était en cours. » Selon les informations glanées, le ministère des Terres et du Logement a octroyé un permis à Subash Sungkur en septembre 2012. « Ce n’est qu’en février 2013 que le District Council a pris connaissance de ce projet », soutient un informateur. Rappelons qu’un projet de cafétéria est prévu dans cet espace. Pour les habitants, ce nouvel « accaparement » de la plage se fait au détriment des pique-niqueurs.

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