TROU-FANFARON—MÉTHADONE : La délocalisation du service réclamée

La distribution de méthadone à Trou-Fanfaron, à la gare du Nord, dérange ceux qui ont leurs commerces et autres activités près des lieux. Ils l’ont fait savoir aux autorités à travers une lettre adressée au ministre de la Santé. Ces contestataires font remarquer qu’il y a à proximité des lieux de culte, une école de formation et un bureau de change, notamment. L’attroupement des personnes sous méthadone dans la région leur porte préjudice, selon eux.
La délocalisation du centre de distribution de Plaine-Verte à Trou-Fanfaron est loin de régler le problème de voisinage. Cette fois, ce sont les commerçants et autres personnes ayant des activités dans le quartier qui disent leur mécontentement. Dans une lettre adressée au ministère de la Santé, le Hindu Maha Jana Sangham, qui a un kovil dans la région, affirme que les dévots sont gênés par l’attroupement des toxicomanes devant le lieu de culte. « Ils sont souvent groupés près du kovil. Parfois ils se bagarrent et usent d’un langage déplacé. Ils n’hésitent même pas à entrer dans la cour du temple pour venir chercher de l’eau. Ce qui effraie les dévots et les décourage de venir prier ici. »
Raj Appadu, du front des commerçants de la capitale, abonde dans le même sens. Il fait ressortir que Trou-Fanfaron se situe à la gare du Nord et que le lieu est très fréquenté, notamment par les étudiants. « Il y a aussi un centre de formation où beaucoup de filles se rendent pour leurs cours. Un money changer a lui été attaqué récemment, alors qu’il ouvrait son commerce. » Raj Appadu condamne ainsi la décision du gouvernement de transférer le centre de distribution de Plaine-Verte à Fanfaron. « Pourquoi a-t-on transféré le problème de Plaine-Verte ici ? Le ministre Husnoo devra assumer ses responsabilités s’il arrive quelque chose de grave à la gare du Nord. »
Pour le président du front commun des commerçants, il aurait été plus approprié d’opter pour un endroit retiré. Il suggère un ancien bâtiment des Infrastructures publiques, non loin de l’ancien bureau de l’ICAC et de la station d’essence de Roche-Bois. « Le bâtiment n’est pas utilisé et il n’est pas dans un endroit très fréquenté comme la gare du Nord. »
En réponse à la plainte des commerçants et sociétés religieuses, le ministère de la Santé a leur a envoyé une copie d’une lettre adressée au Commissaire de Police, réclamant un contrôle plus strict dans la région. Mais les contestataires sont loin d’être satisfaits de cette mesure. Ils insistent pour la délocalisation et prévoient d’autres actions si rien n’est fait.

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