Tuta Absoluta à Maurice : Seulement des mâles adultes repérés jusqu’ici

Les planteurs appelés à être vigilants

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La culture de pomme d’amour est menacée par la présence d’un insecte ravageur à Maurice : le Tuta Absoluta, qui a été aperçu dans des pièges installés dans le nord et à l’est du pays la semaine dernière. Bien que le Food and Agricultural Research and Extension Institute (FAREI) avance que la situation est sous contrôle, un appel a cependant été lancé aux planteurs de légumes pour que ces derniers prennent les précautions qui s’imposent afin que leurs champs ne soient pas infestés. Originaires du Pérou, les insectes de l’espèce Tuta Absoluta, qui affectent principalement les champs de pomme d’amour, sont déjà présents dans plusieurs îles de l’océan Indien.

Selon un responsable du FAREI, en 2015, ces insectes avaient été détectés à Madagascar puis, l’année suivant en Afrique du Sud, en 2017 aux Seychelles et en 2018 à La Réunion. Cette année, des adultes mâles ont été aperçus dans des pièges à Maurice. Le Tuta Absoluta adulte est de couleur gris chiné et marron. La femelle peut pondre jusqu’à 260 œufs, dont chacun peut mesurer 0,35 mm de long. Ces derniers peuvent se transformer dans la terre ou sur des feuilles. Les larves mesurent entre 0,9 mm et 8 mm. Selon le responsable du FAREI, les larves se nourrissent de feuilles, de tiges, de boutures et de fruits, créant ainsi des galeries prenant la forme de taches sur les feuilles. Une infestation sévère peut résulter en une perte totale de la plante, menant ainsi à une réduction de la production ou encore de la qualité des fruits.

Lors du lancement de trois nouvelles variétés de pomme d’amour au siège du FAREI ce 10 septembre, le ministre de l’Agro-industrie, Mahen Seeruttun, a lancé un appel aux planteurs de légumes. « Le Tuta Absoluta est très néfaste pour la plantation de pommes d’amour. L’équipe du FAREI exerce une surveillance maximale sur les champs de légumes car ces insectes peuvent aussi affecter la culture des pommes de terre, des aubergines, des poivrons, des brèdes malbar et des brèdes martin. La présence de ces insectes a déjà créé une panique parmi les planteurs de légumes, quoi que nous n’en avons pas trouvé dans les champs, mais plutôt dans des “attrapes”. De plus, à ce stade, nous n’avons trouvé que des mâles. Mais nous demandons à la communauté des planteurs de rester vigilante et de contacter le FAREI dès les premiers symptômes aperçus dans leurs champs. Toutes les dispositions seront prises pour éviter des dégâts », a déclaré le ministre Seeruttun.

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