Université de Maurice – Conflit : Les syndicats et le vice-chancelier à couteaux tirés

– L’USU, la Student Union et l’UMASU souhaitent une rencontre avec la ministre de l’Éducation

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« Les jours passent et se ressemblent à l’Université de Maurice. » C’est ce que pense l’University Staff Union, qui déplore « l’absence de considération » de la part du vice-chancelier, Dhanjay Jhurry, concernant leurs doléances. « Nous avons un vice-chancelier qui n’est pas prêt à écouter nos problèmes. Cela démontre clairement qu’il ne veut pas communiquer avec l’USU », soutient le président de ce syndicat, Iqbal Sookhroo.
Selon lui, des questions envoyées à Dhanjay Jhurry restent sans réponse. L’un des problèmes qui n’a pas encore été résolu serait la rénovation de l’UoM Press et des employés qui y travaillent. « Nous avons demandé une rencontre urgente sur la rénovation de l’UoM Press et sur les inquiétudes des employés.

Alors que le PRB avait recommandé sa rénovation et que le conseil approuvé la restructuration de l’imprimerie en octobre 2017, nous constatons que rien n’a été fait par le département des ressources humaines à ce jour », déplore Iqbal Sookhroo. De plus, il avance que le vice-chancelier « n’a même pas répondu à la demande » jusqu’à ce qu’un rappel lui soit envoyé. Dans sa réponse, Dhanjay Jhurry souligne : « Clear instructions have been given to the DHR’s office to look into the matter. I am informed by the Ag DHR that a meeting is scheduled with the UoM Press to assit in the preparation of the HR plan for the UoM Press. Once this ground work is done, I am happy to discuss same with all concerned. »

Pour le président, un audit doit être mené par le département des ressources humaines avant la restructuration d’un département, et non après. « Ce n’est pas la première fois que de nouveaux projets sont approuvés sans considérer les besoins en ressources humaines », dit-il. Alors que la direction de l’UoM a mis en place des “efficience measures” pour que les finances de l’UoM soient soutenables, Iqbal Sookhroo dit ne pas comprendre comment la compagnie EON Reality doit toujours Rs 15 millions à l’UoM et que « rien n’est fait pour obtenir cette somme ».

D’autre part, concernant la ferme de l’UoM, Iqbal Sookhroo avance que les employés « ne sont pas payés pour leurs heures supplémentaires à cause d’un problème » administratif. « Nous avons demandé une rencontre avec le vice-chancelier sur l’autorisation et le paiement des heures supplémentaires aux employés et aussi à discuter sur les moyens à mettre en œuvre pour que cette situation ne se produise pas. Mais le vice-chancelier ne nous a pas répondu », ajoute-t-il.

Par ailleurs, selon l’USU, il existerait un cas où une somme de USD 1,5 million « a été retirée à deux reprises » et 3,5 millions en même devise pour des paiements. « Les personnes qui devraient être payées avec cet argent ne sont pas venues et l’argent a été gardé toute une nuit à l’UoM. Cela démontre clairement qu’on est allé à l’encontre de l’Anti-Money Laundering Act », dit-il.

Le projet de partenariat entre l’Université de l’Arizona et l’UoM inquiète également l’USU. Selon le président, une étude commanditée par l’USU à une firme comptable révèle que l’UoM perdra Rs 40 millions. « C’est un projet qui comporte un grand risque. Il nous fallait un “proper risk assessment” », dit-il, avant de déplorer que le vice-chancelier ait fait accepter ce projet “under statutes” par le président du conseil. Las que les demandes de l’USU, de la Student Union et de l’UMASU ne soient prises en compte, une lettre sera envoyée à la ministre de l’Éducation, Leela Devi Dookun, pour une rencontre afin d’exposer les problèmes auxquels font face les étudiants ainsi que le personnel enseignant et non-enseignant de l’UoM.

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