Université de Technologie : la bonne gouvernance remise en question

Alors que des cours sur la bonne gouvernance et l’éthique sont offerts à l’Université de Technologie de Maurice, les récents cas, notamment le recrutement de Sadhna Juwaheer comme Registrar – qui n’a pas abouti – et de Neetyanand Rajub comme Head of Finance, ont provoqué des critiques de la part de l’University of Technology Mauritius Employees Union.

- Publicité -

Selon le président de ce syndicat, l’Université de Technologie « a commis des erreurs » lors de plusieurs exercices de recrutements alors qu’elle est une institution qui forme les étudiants au respect des règles de la bonne gouvernance et l’éthique. Un troisième cas où la bonne gouvernance est remise en question est celui de Navind Beeharry, qui affirme être un ancien employé de cette institution mais dont l’emploi n’est pas reconnu.

Ainsi, depuis 13 ans, il mène une bataille contre celle-ci pour qu’il puisse obtenir sa pension.

Dans ses nombreuses correspondances envoyées à la direction de l’Université de Technologie, Navind Beeharry remet en question les principes de la bonne gouvernance car, pour lui, l’institution « ne peut pas prendre quatre mois pour vérifier » s’il a été un employé ou non.

« On prend plus de quatre mois pour me répondre si j’étais employé ou non de l’institution. Cette question est toujours à l’étude à l’Université de Technologie de Maurice et selon les principes de la bonne gouvernance, on aurait dû trouver une solution appropriée et non discriminatoire pour assurer que mes droits ne sont pas continuellement bafoués », dit-il.

Il se demande pour quelle raison le “Staff Committee” ne prend pas de décision sur son cas alors que dans celui du recrutement du Registrar, « tout avait été fait de manière rapide ».
Selon Navind Beeharry, la manière dont son dossier est traité indique qu’une discrimination est pratiquée à son encontre.

« Pourquoi les règles de la bonne gouvernance et de l’éthique ne sont pas appliquées dans mon cas ? », se demande-t-il.

Pour lui, si l’Université de Technologie n’a rien à cacher, elle doit donner cette information selon les règles de la bonne gouvernance. Dans les réponses envoyées à Navind Beeharry, l’administration de l’établissement dit qu’il ne l’a jamais employé alors que ce dernier a ses fiches de paie prouvant le contraire et a payé la taxe à la Mauritius Revenue Authority.

Le fait qu’on ne lui a pas payé sa pension lorsqu’il a quitté son emploi à l’âge de 45 ans le met aujourd’hui dans une situation financière pénible. Pour le syndicaliste Vikash Sewsagur, Navind Beeharry a bien travaillé à l’Université de Technologie de Maurice et « la bonne gouvernance et l’éthique ne sont pas respectées dans son cas ».

Cette affaire est prise très au sérieux auprès de la direction de l’UTM. Le cas de Navind Beeharry a été envoyé au Staff Committee, qui devra se réunir très bientôt pour des discussions. Selon des sources bien informées auprès de la direction de l’UTM, une décision avait déjà été communiquée à Navind Beeharry, « mais ce dernier revient à nouveau sur le tapis avec son dossier lorsqu’un nouveau directeur prend place ».

Selon la direction, « une mauvaise campagne est faite contre le travail mené pour nuire à la réputation » de l’institution. « On a établi une très bonne stratégie de désinformation pour dénigrer cette institution », dit-on.

Par ailleurs, une récente lettre a été envoyée au secrétaire du cabinet, Nayen Koomar Ballah par Vikash Sewsagur au sujet du recrutement de Neetyanand Rajub. Selon le syndicaliste, le recrutement de ce dernier va à l’encontre de la Financial Reporting Act qui stipule que « No person shall employ a member unless that member produces for inspection his certificate of registration as a Professional Accountant ».

Et pour le syndicaliste, le nouveau responsable des Finances n’était pas membre du Mauritius Institute of Professional Accountants lorsqu’il a été recruté. Un recrutement qui, pour Vikash Sewsagur, a causé préjudice « aux autres candidats et l’UTM ».

Des critiques sont aussi émises contre le conseil d’administration de l’université car selon le syndicaliste, l’exercice de “due diligence” n’a pas été effectué lors du recrutement. De ce fait, à la suite de ce qu’il considère comme le non-respect des règles de la Financial Reporting Act, une lettre sera envoyée à l’Independent Commission against Corruption la semaine prochaine sur cette affaire pour qu’une enquête soit faite.

Un appel est aussi lancé à Raj Makoond, président du conseil d’administration de l’Université de Technologie de Maurice pour prendre les actions appropriées car pour le syndicat, il s’agit d’un “high profile case”.

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -