Urgence climatique : l’UE aide le FAREI avec un ‘grant’ de Rs 2,4 M 

– Vincent Degert (UE) : « Le changement climatique est l’une des plus grandes problématiques de tous les temps »

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Il y a urgence. Le changement climatique a un impact conséquent sur les cultures, car la montée de température a des effets dévastateurs sur les plantes, notamment en modifiant leur cycle de vie et en les rendant plus fragiles aux maladies. Pour mieux lutter contre ce phénomène, l’Union européenne a accordé un ‘grant’ de 2,4 millions d’euros (Rs 100 millions) au Food & Agricultural Extension Institute (FAREI).

Ce grant de l’UE servira à financer le projet ‘Enhancing FAREI’s R&D Capacity for Sustainable and Modern Agriculture’, sous le DeSIRA (Development-Smart Innovation through Research in Agriculture), une initiative qui a pour objectif d’accompagner le développement de la recherche et de l’innovation au service d’une agriculture adaptée au changement climatique. Le projet s’étendra sur 36 mois et nécessitera un total de 2,6 millions d’euros. Il portera notamment sur la recherche de variétés plus adaptées aux aléas climatiques et la réduction de l’utilisation de pesticides par les agriculteurs.

Intervenant, l’ambassadeur de l’Union européenne, Vincent Degert, a situé l’importance d’une agriculture moderne, avec moins d’engrais chimiques et moins intensive, cela d’autant que le consommateur devient de plus en plus exigeant. Quant au changement climatique, il a parlé « d’état d’urgence » et ajouté qu’il s’agit « d’une des plus grandes problématiques de tous les temps ».  Il s’est toutefois réjoui que Maurice reconnaisse l’importance d’une agriculture « plus saine ».

Ce projet  ‘Enhancing FAREI’s R&D Capacity for Sustainable and Modern Agriculture’ comporte plusieurs actions phares. D’abord, il aidera à stimuler la recherche en identifiant notamment des plantes ‘climato-compatibles’. Les autres axes majeurs du projet sont : la lutte contre les émissions de gaz à effet de serre, l’amélioration de la productivité dans les pratiques agricoles (afin de cibler une production de 200 tonnes à l’hectare), la réduction des importations et donc du déficit de la balance commerciale, et finalement la promotion d’une agriculture plus respectueuse de l’environnement.

Vincent Degert s’est réjoui d’accompagner le FAREI dans la mise en oeuvre de ce projet. Il a rappelé les « quatre décennies de partenariat » entre l’UE et Maurice. « En mars, nous lançons le nouveau programme de Rs 20 millions pour la recherche sur les maladies et autres insectes qui affectent les cultures », a-t-il annoncé. Avant de conclure que « l’Europe s’affirme davantage dans la lutte contre le changement climatique ». Il a ainsi évoqué l’ambition de « faire de l’Europe le premier continent neutre en carbone » et que l’Europe est prête à « jouer un rôle pour accélérer ce changement ». A cet égard, il a sollicité l’aide de Maurice : « nous espérons pouvoir compter sur Maurice pour être à nos côtés pour sauver la planète… ».

Le Ministre de l’Agro-Industrie et de la sécurité alimentaire, Maneesh Gobin, s’est appesanti sur le « devoir de transmission » du FAREI. « Nous avons un réservoir de compétences, et pas seulement au FAREI. Nous avons des techniciens hautement qualifiés. Donc, le travail se fait. Mais est-ce que ces résultats sont transmis là où il faut ? C’est-à-dire dans les champs ? Is it worthwhile if it has not trickled down to the fields ?» s’est-il demandé.

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