UTM : un ancien employé cherche toujours réparation

Étant reconnu comme ancien employé de l’Université de Technologie de Maurice après maintes batailles, Navind Beeharry, aujourd’hui à la retraite, souhaite obtenir sa pension qui lui est due. « Si certains comme l’ex-ministre de l’Environnement, Raj Dayal, et l’ancienne présidente de la République, Ameenah Gurib-Fakim, ont obtenu une compensation, alors pourquoi pas moi ? » s’est-il demandé.

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Treize ans après avoir démissionné de son poste de secrétaire à l’UTM, Navind Beeharry dit avoir mené « une bataille légale » contre l’institution afin que celle-ci reconnaisse qu’il y a travaillé pendant quelques années. D’ailleurs, un jugement de la cour en 2004 atteste que ce dernier a été un employé de cette institution tertiaire de Pointe-aux-Sables. Dans une lettre envoyée en août au Premier ministre, Pravind Jugnauth, Navind Beeharry soutient que ses droits humains « sont lésés » et que les « manigances » de l’UTM l’obligeraient bientôt « à aller vers une grève de la faim ». Il ajoute : « J’ai été privé et refusé de mes droits fondamentaux et constitutionnels les 13 dernières années. Ils doivent me payer des intérêts, ma compensation. »

Navind Beeharry fait ressortir que, malgré l’accord établi en cour en 2004 entre ses avocats et l’UTM, l’institution tertiaire n’a « jamais mis en application » l’accord pour qu’il obtienne sa pension et tout son dû dans sa totalité. Cet accord, ajoute-t-il, n’a « jamais été pris en considération ». Pour lui, la gestion de l’UTM a démontré un excès de zèle en donnant des informations erronées à son égard, notamment celle disant qu’il n’a jamais travaillé dans cette institution. Selon lui, l’UTM « agit de mauvaise foi ».

Dans sa lettre au Premier ministre, il écrit : « UTM is refusing to tackle the issue with a clear strategy, for eliminating the problems for a solution based on equality before the law go beyond rational thinking. » Navind Beeharry estime qu’étant employé dans le para-étatique, il doit bénéficier « des mêmes droits que les autres » dans le même secteur. « La direction de l’UTM et ses officiers ne peuvent décider sur mes droits », dit-il. Depuis qu’il est privé de sa pension, Navind Beeharry soutient qu’il parvient « difficilement » à nourrir sa famille.

Cet ancien fonctionnaire soutient l’existence de « manquements » au niveau du service public, car pour lui, « on ne peut me pointer du doigt durant toute ma carrière ». Sa situation, dit-il, a été causée par un laisser-faire, le manque d’éthique et un « comportement inacceptable » de certains fonctionnaires en abusant de leur pouvoir et en agissant comme « bon leur semble ».

Par ailleurs, Navind Beeharry déplore « l’insensibilité » du secteur public face à sa situation et se dit qu’en « l’absence de liens politiques, une personne est vouée à souffrir pendant plusieurs années ». Il dénonce également « l’inefficacité » du bureau de l’Ombudsman. Cet ancien employé du gouvernement encourage d’autres fonctionnaires, qui luttent pour la reconnaissance de leurs droits, à venir de l’avant, car pour lui, « certains ne savent même pas quel chemin prendre ». Tout comme lui, l’ancien directeur général de Sitrac Girish Nuckcheddy fait face à la même situation.

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