VARMAGATE : Test de crédibilité pour Mario Jeannot

Avec l’interrogatoire Under Warning et l’inculpation provisoire de Maurice Allet, président de la Mauritius Ports Authority (MPA), annoncées pour demain, Mario Jeannot devra s’attendre à subir un Credibility Test à toute épreuve. Des background checks, effectués par les panels de conseils légaux des principaux suspects dans le VarmaGate, ont débouché sur des éléments susceptibles de constituer des arguments d’attaque contre le tombeur de l’ancien Attorney General, Yatin Varma.
Un des principaux arguments utilisés en vue de déstabiliser le témoignage de Mario Jeannot dans ce cas allégué de complot pour entrave à la justice concerne un jugement de la Cour suprême contre lui par les juges Premila Balgobin et Nalini Matadeen le 13 novembre 2006. Ce jugement en appel confirme la condamnation infligée à Mario Jeannot pour verser la somme de Rs 114 000 avec coûts à Sylvio Bertrand Maurer.
Lors de cet appel, Mario Jeannot, qui avait été condamné par la Cour intermédiaire, avait voulu bénéficier d’un nouveau procès. Il avait soutenu que « he had no knowledge that a case had been lodge against him as he had not been served with the plaint for which his presence was required on 14 April 2004 ».
En fait, Mario Jeannot s’était rendu à la Réunion le 13 avril 2004 pour être de retour le 16. Il ajoute qu’il n’a pris connaissance de cette affaire que quand l’huissier de la Cour suprême a débarqué chez lui pour exécuter le jugement. Il maintient que quand l’affaire avait été appelée devant la Cour intermédiaire le 14, « a person unkwown to him appeared in court, impersonated him ».
L’affaire fut renvoyée pour le 26 avril et le 13 mai 2004. Le jugement fut émis en son absence. Toutefois, le dossier de la Cour confirme « the plaint was served personally on the appellant (Mario Jeannot) who must therefore have had knowledge of the plaint and its returnable date ». Dans les attendus de ce jugement en appel, les juges Balgobin et Matadeen, confirmant la condamnation de Mario Jeannot, notent que « Mario Jeannot conveniently fails to disclose that the usher’s return of service upon him was personal. There is no indication in his application that he challenges the veracity of the return, or at least his intention of doing so. Instead, he relies on the vague allegation that he must have been impersonated in court on the returnable date. Furthermore, ex facie his application, it cannot be said that he has raised a good defence to the respondent’s claim ».
Dans l’entourage de ceux visés par les allégations et accusations de Mario Jeannot, l’on fait comprendre que tôt ou tard cette affaire et des “ardoises” laissées, notamment des comptes à des stations-service, constitueront des pièces pour mettre à l’épreuve la crédibilité de celui qui est le témoin clé dans le VarmaGate faisant l’objet d’enquête au Central CID.

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