VENDREDI APRÈS-MIDI À FLACQ : L’homme d’affaires agressé à l’arme blanche dans le dos

Vingt-quatre heures après le meurtre de sang froid de Gyanlall Munary, aussi connu sous le nom de Chandra, âgé de 53 ans, homme d’affaires et propriétaire de deux magasins à Flacq et à Bel-Air, les limiers du CID de l’Eastern Division et ceux de la Major Crimes Investigation Team (MCIT) privilégient la piste du vol. La thèse d’un règlement de comptes entre commerçants voisins du complexe C&M Court de Centre de Flacq et non en bons termes a été écartée dès la première soirée du crime avec l’audition des principaux concernés dans les locaux du CID de Centre-de-Flacq. Le mobile du vol semble confirmé de manière formelle suite à la disparition du sac de la victime contenant probablement une importante somme d’argent vu cette période de fin de mois. Mais aucun montant n’a été révélé officiellement.
Une première analyse de la scène du crime dans le parking au sous-sol de ce complexe commercial confirme que l’agresseur avait préparé son plan à l’avance et s’était embusqué entre les voitures en stationnement pour surprendre la victime de dos en vue de commettre son forfait. Ainsi, Gyanlall Munary avait à peine fermé la portière de son véhicule qu’il avait été assailli dans le dos. Il était peu avant 17h ce vendredi.
Le principal objet convoité n’aurait été autre que la sacoche en possession de la victime. Tout semble indiquer que le propriétaire des magasins aurait offert une farouche résistance à son agresseur. C’est à ce moment précis qu’il aurait été assailli de manière extrêmement violente d’un coup d’arme tranche dans son dos, plus particulièrement du côté droit. L’autopsie pratiquée hier par la Police Medical Officer Jankeeparsad a relevé une unique lacération profonde de neuf centimètres dans le dos de la victime.
L’agresseur aurait simultanément sectionné une partie de la sacoche en vue de l’emporter. Une partie du manche, récupérée par des Scene of Crime Officers sur les lieux du crime, a été envoyée au Forensic Sciene Laboratory à des fins d’analyses. Ces mouvements sont confirmés par des premières traces de sang de la victime relevée à moins d’un mètre de la portière du véhicule.
Malgré le fait qu’il saignait abondamment, Gyanlall Munary avait tenté de grimper les escaliers menant au niveau des magasins de C&M Court. Mais il devait s’avouer vaincu quand il est tombé à la renverse sur les premières marches. Des premiers témoins avaient accouru sur lieux quand ils avaient entendu des appels au secours de la victime. À leur arrivée au sous-sol, il n’y avait aucune trace de l’assaillant.
Après les premiers soins sur place, la victime fut transportée d’urgence à l’hôpital de Flacq par un autre gérant de magasin du complexe. La soeur de la victime avait également accompagné Chandra Munary à l’hôpital. Ce dernier devait succomber à l’agression en cours de route car les médecins de l’hôpital ne purent que constater son décès.
La thèse du règlement de compte écartée, les enquêteurs de la police tentent de dresser le profil de l’agresseur. Le principal handicap est que le parking souterrain n’est pas équipé de caméras de surveillance. Toutefois, la police compte mettre à profit les enregistrements de caméras de surveillance dans les parages des lieux du crime en vue de repérer tout mouvement suspect avant ou après le crime ce vendredi après-midi. La découverte du sac, qui aura déjà été abandonné par le meurtrier, ou encore celle de l’arme du crime devront constituer des pistes non-négligeables à suivre.
Dès vendredi soir, des escouades du CID de Centre de Flacq et de la MCIT se relayaient pour accumuler les indices menant aux premières arrestations. Pas moins de huit personnes, dont les propriétaires de magasins du complexe commercial, des membres de la famille, et un employé d’une bijouterie, présentées comme ceux étant susceptibles de faire progresser l’enquête policière, ont été entendues.
Des employés de magasin de C&M Court au moment du crime confirment avoir entendu des cris et appels au secours provenant du sous-sol aux alentours de 17h. Sans plus. L’agresseur, qui connaît parfaitement les lieux, a pu s’enfuir très rapidement par un passage peu fréquentés de ce parking.
Les habitudes et les fréquentations de Gyanlall Munary sont passées au peigne fin par les responsables de l’enquête policière. Il était le patron du magasin de Bel-Air depuis environ 14 ans avant d’ouvrir celui de Flacq il y a environ cinq ans. La victime avait pour habitude de se rendre à l’enseigne de Flacq, où une employée est affectée, chaque après-midi peu avant la fermeture.
La police se dit confiante que les prochaines 24 heures s’avéreront déterminantes en vue d’élucider ce meurtre.

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