VERSION « PEU FIABLE » DE LA PLAIGNANTE: L’accusé acquitté de viol et sodomie

Les magistrats Niroshni Ramsoondar et Vijay Appadoo, siégeant en Cour criminelle intermédiaire, ont prononcé un verdict d’acquittement en faveur d’un homme accusé de vol, viol et sodomie par une étudiante de Form V, qui était âgée de 18 ans au moments des faits allégués. Les magistrats ont en effet estimé que la version de la présumée victime était peu fiable. Aussi, disent-ils, ils ne pouvaient établir la culpabilité de l’accusé en se basant sur ses témoignages.
L’affaire remonte à mars 2012. Deux semaines avant le 26 mars de cette année là, la collégienne aurait commencé à recevoir des appels téléphoniques de l’accusé, qu’elle ne connaissait alors pas. Au fil des sms échangés, l’homme lui aurait déclaré son amour, alors que cette dernière, elle, ne recherchait qu’une relation amicale…
Malgré cela, tous deux ont décidé de se rencontrer. C’était à St-Pierre, le samedi 26 mars 2012 sur le coup de midi. Comme il pleuvait beaucoup ce jour-là, l’homme est arrivé au volant d’une voiture de couleur noire.
La jeune fille se serait alors assise du côté passager tandis que le chauffeur lui aurait proposé de la conduire à ses leçons particulières. Mais l’homme aurait changé ses plans. Ainsi, prétextant qu’il voulait l’emmener au Bagatelle Shopping Mall, l’accusé serait passé à Petit-Verger avant de garer finalement sa voiture dans un lieu retiré, plus exactement à l’arrière des locaux de l’Agricultural Marketing Board, à Moka. Il aurait ensuite demandé à la jeune fille de passer à l’arrière du véhicule après quoi, sans son autorisation dit la présumée victime, il aurait eu des relations sexuelles avec elle. A noter que la plaignante affirme qu’elle était vierge au moment des faits. Son acte commis, l’homme lui aurait alors enlevé sa chaîne en or. Enfin, de peur « d’être battue à la maison », la jeune fille aurait préféré ne rien dire de ce qui s’était produit.
Les choses ne se seraient pas arrêté là. Le 1er avril suivant, l’accusé aurait proposé à sa « victime » de le rencontrer à nouveau, et ce afin de lui rendre sa chaîne. Cette fois, l’homme l’aurait emmenée dans un champ de cannes, à Mon-Désert-Alma, où la jeune fille aurait alors été sodomisée. Sans compter que son présumé agresseur lui aurait enlevé sa bague en or. Encore une fois, la plaignante aura préféré ne piper mot à personne chez elle.
Le médecin l’ayant indiqué que son corps « bore no bruises – be they bruises on the body, at the genitals or anus – which was seen to be well dilated ». De plus, ajoute le médecin, la présumée victime avait de “old hymenal tears”, ajoutant que les pénétrations anales étaient « consensuelles ».
Selon la version de l’accusé, qui était défendu par Me Yanilla Moonshiram, il se serait amouraché de la jeune fille, rencontrée « dans un lieu de prières ». S’il a admis avoir eu des relations avec elle le 26 mars, il nie en revanche lui avoir dérobé quoi que ce soit. De même, il nie farouchement l’avoir sodomisée le 1er avril et encore moins lui avoir volé sa bague. Enfin, concernant la chaîne, il a indiqué que celle-ci lui avais été offerte par la jeune fille comme « souvenir ». Et d’ajouter que la présumée victime avait ensuite cherché à la récupérer car « sa mère la cherchait ».
Au final, sur les six chefs d’accusations concernant tout ce qui a trait à la jeune femme, les magistrats ont décidé de disculper l’accusé. Ce dernier a cependant reconnu sa culpabilité pour deux autres charges : 1) conduite d’une auto de maître sans permis de conduire ; et 2) conduite d’une auto de maître sans le consentement de son propriétaire. Sous ces deux charges, il a donc été trouvé “guilty as charged”.

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