VICTIMES DES INONDATIONS : Vague de colère et de désespoir dans l’est

Colère, désespoir, tristesse, peur… Tels sont les sentiments des habitants d’une partie de la région est de l’île depuis que leurs maisons ont été inondées. Le mercredi 4 et le dimanche 8 mars, ils ont assisté impuissants à la perte d’une grande partie de leurs biens, emportés par les eaux boueuses qui avaient pénétré leurs maisons. Depuis, ils vivent dans la peur que les grosses averses s’abattent à nouveau. Tout se reconstruisant petit à petit, ils espèrent fortement que les autorités leur viennent en aide.
Des matelas entassés dans un coin de rue et prêts à être jetés aux ordures. D’autres, moins abîmés, ont été exposés au soleil afin d’être réutilisés. Des écrans de télévision, qui étaient l’unique distraction des enfants et des aînés, font aujourd’hui partie du décor de ces rues boueuses.
Quelques jours après les inondations causées par les fortes averses qui s’étaient abattues sur l’île les semaines précédentes, les régions de l’est, qui étaient les plus touchées, semblent se remettre sur pied. Les poissonniers, absents durant plusieurs jours, ont repris place derrière leurs étals au bord des plages; les chauffeurs de taxi se sont à nouveau postés à l’entrée de Baie du Cap; quelques enfants jouent sur la plage… Même le soleil est au rendez-vous en ce vendredi matin, pour le plus grand plaisir des habitants de ces régions. Le temps est idéal pour poursuivre le nettoyage, après les deux jours noirs qu’ils ont vécus.
C’est justement ce à quoi s’activent Suzy Louis et ses collègues de La crèche des Amis de Baie du Cap, en ce beau matin ensoleillé. Depuis lundi, elles ne cessent d’enlever l’eau et la boue qui se sont accumulées dans toutes les pièces de la crèche. Elles doivent tout nettoyer et s’assurer que ce soit impeccable pour accueillir les bébés et les enfants, lundi matin. “Toute la semaine, nous avons dû les renvoyer. La crèche n’était pas en état de les recevoir. Nous savons que cette situation ne convient pas aux parents qui doivent travailler.”

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -