VINCENT ALLET : Isipho, ma rampe de lancement, a déclaré Sunil Bussunt 

Il a mangé son pain noir en purgeant ses deux semaines de suspension, consécutives à une sanction lors de la dernière journée régulière 2015. Mais Sunil Bussunt n’a pas raté sa journée de rentrée samedi, reprenant les choses là où il les avait laissées avec Mr Leyend (victoire et suspension). Une victoire dans la course de clôture avec Isipho qui apporte du baume au cavalier mauricien à l’amorce de sa saison 2016.
« Isipho, c’est quelque part ma rampe de lancement. À bien y voir, c’était une victoire inattendue. D’autant que ce coursier avait mal travaillé mardi. On se disait qu’il serait difficile de battre Tornado Man qui avait réussi des débuts victorieux. Finalement, Isipho a été servi par les circonstances de la course, aidé de son couloir 1. Au virage, il a profité d’une ouverture à temps. »
Ce succès, son 60e de sa carrière, faisait quelque part oublier les trois-quarts de sa journée sanctionnée jusque-là — quatre montes déjà — au mieux par une deuxième place avec un Freedom sur lequel le groupe fondait de gros espoirs de victoire. « Malheureusement, Freedom a trop tiré. Il a dû faire beaucoup d’efforts de son couloir 6 pour arracher le commandement à l’éventuel vainqueur Captain’s Cronicle. Il s’est usé prématurément. Mais je crois qu’il a été battu par un meilleur cheval samedi. »
60e gagnant
Adi Star, lequel sur papier, offrait à Bussunt une bonne chance de réussite, s’effrita finalement à l’emballage final du tout premier 1000m de la nouvelle saison, terminant avant-dernier du groupe. « Adi Star était dans une position inconfortable (tête levée) quand je l’ai bounce à l’ouverture des boîtes. J’ai dû attendre presque 800m de course avant d’avoir le contrôle de ma monture. Mais comme c’était un sprint court, c’était comme une mission impossible pour venir s’imposer. »
Joyful n’a pu faire mieux (avant-dernier lui aussi) dans une épreuve d’ouverture où le duo Maingard-Joorawon amorçait son Fantastic 4 avec Tigre Libre, cependant que Blue Lord (5e) concédait plusieurs longueurs à Rebel’s Game dans la cinquième course. « Joyful en avait assez quand les choses sérieuses commençaient. Blue Lord, lui, a trouvé la distance un peu trop juste, » souligne Bussunt.
À 34 ans (marié et père d’une fille de 6 ans) et dans le circuit hippique depuis 1998 — il fait partie de la génération de Kevin Ghunowa, Yannick Leung Ki et autre Maheven Chinapiel — Sunil Bussunt accorde priorité aux chevaux de Vincent Allet lequel est dans l’attente de l’embauche d’un jockey étranger. En 18 années d’activité où il a roulé sa bosse sur les hippodromes de Dubai, Macau, Zimbabwe et Afrique du Sud, « sans pour autant seller un gagnant, » rappelle t-il, Bussunt avance encore qu’aucune classique ne lui a jusqu’ici réussi. « Je me suis aligné deux fois dans la Coupe d’Or (Captain’s Knock et Ritz Club) sans succès. J’attends également de monter mon premier Maiden, ma première Duchesse ou encore mon premier Barbé. » Il rappelle toujours le nom de son premier gagnant. « C’était Liszka en 1999 », et croit encore que si les local boys ont de bonnes montes, ils peuvent deliver the goods. « Kevin Ghunowa a remporté un triplé (1re journée), Rye Joorawoin a signé un quadruple samedi. Vincent Allet m’a fait confiance et je me suis imposé avec Isipho».

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