VIOLENCE DOMESTIQUE : L’époux obtient le bénéfice du doute

La magistrate Meenakshi Gayan-Jaulimsing, siégeant au tribunal de district des basses Plaines-Wilhems, a accordé le bénéfice du doute à un homme dont l’épouse l’a accusé de l’avoir battue et d’avoir projeté ses enfants contre un mur. La magistrate a rendu son jugement la semaine dernière.
Le couple s’est séparé, chacun vivant de son côté, mais les deux conjoints se reprochent mutuellement d’être brutal l’un envers l’autre et envers les enfants. Les deux ont recherché des Protection Orders de la cour.
Dans sa version des faits, la femme raconte que le 8 juillet 2012, alors qu’elle dormait chez elle, son époux l’a frappé au dos. Elle a crié, ce qui a attiré les enfants, qui ont demandé à leur père de partir. Mais, toujours selon elle, l’homme a pris les enfants et les a projetés contre le mur de la chambre. Dans sa déposition, elle soutient qu’elle n’est pas en mesure de dire le nombre de coups qu’elle a reçus de son agresseur.
Dans sa déposition consignée à la police, l’accusé explique que depuis juin 2012, il vit séparé de son épouse. Le 12 juillet, il a comparu en cour et a été informé que sa femme a porté plainte pour violence domestique contre lui. Cependant, il a nié avoir frappé sa femme quatre jours auparavant, précisant qu’il vivait déjà séparé d’elle. Il a logé une plainte similaire contre son épouse.
L’accusé a soutenu en cour que dans le passé, sa femme a, à maintes reprises, fait de fausses accusations contre lui, ajoutant qu’il a même logé une accusation de tentative de meurtre contre elle. Il a déclaré à la cour que sa femme a tellement menacé de l’accuser faussement qu’il a logé cette plainte à la police par mesure de précaution. Selon lui, son épouse souffrirait de troubles mentaux. Il a de ce fait obtenu un Protection Order contre elle.
Après avoir vu et entendu les deux conjoints dans le box des témoins, la magistrate a conclu que la femme est de nature « to bear a material discrepancy ». Elle considère que la présumée victime est « a witness who did not reveal a true and accurate picture of what happened on the day of the incident ». Pour Mme Gayan-Jaulimsing, le témoignage de la femme « falls short from being reliable and trustworthy », surtout en raison du fait qu’elle n’a à aucun moment mentionné ses enfants dans sa déclaration à la police. Par ailleurs, la magistrate dit avoir été frappée par la façon dans laquelle le mari a déposé. « The accused struck me as a credible and reliable witness » insiste-t-elle.
Notant que la poursuite n’a pu établir que l’accusé était fautif dans cette affaire, la magistrate conclut que « I therefore find that the present case is apt where the benefit of doubt should be attributed to the Accused ».

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