VIOLENCE SEXUELLE : Hausse de 29 % en 2012-2013, selon Aurore Perraud

Le ministère de l’Égalité des genres, du Développement de l’enfant, du Bien-être de la famille a enregistré une hausse de 29 % de cas de violence sexuelle entre 2012 et 2013, a déclaré hier la ministre de tutelle, Aurore Perraud. C’était au centre de jeunesse de Flacq lors de l’ouverture d’un colloque d’une demi-journée sur le thème « Addressing Intimate partner, social and sexual violence », dans le cadre de la Journée internationale de la population.
Aurore Perraud affirme que le nombre de cas de violence sexuelle rapportés est passé de 455 en 2012 à 588 en 2013. Parmi, « finn ena 535 viktim », dit-elle soulignant que 88 % des cas se rapportent aux femmes et aux filles. « 59 % avaient moins de 16 ans, 58 % étaient des étudiantes, 55 % des cas ont eu lieu sous le toit de la maison et 23 % ont été agressées par les membres de leur propre famille », poursuit l’intervenante.
Aurore Perraud indique que 1786 cas de violence domestique ont été rapportés au ministère de tutelle en 2013 et 90 % concernaient les femmes. Elle observe que malgré les difficultés rencontrées par les hommes pour venir de l’avant, le ministère note une hausse du nombre de cas : « 10 banane de sela, dan 34 ka violans domestik, ti ena 1 ka akot enn misie ki ti viktim. Me, an 2013, dan selma 9 ka violans domestik, finn ena 1 ka akot enn misie ti viktim ».
En 2013, indique l’intervenante, 27 % des femmes qui sont venues de l’avant affirment qu’elles ont été battues par leurs époux ou partenaires ; 18 % ont été victimes de violence verbale par ceux-là ; 13 % ont été menacées ; 11 % harcelées. La ministre explique que la violence verbale se rapporte à « move tretman, abi, imiliasion ».
Les hommes, quant à eux, ont surtout été battus (15 %) ou agressés verbalement (14 %). « Tousala bien tromatizan pou bann viktim ki afekte fizikman ek sikolozikman. Ena viktim ki pans mem swisid zot », affirme la ministre Perraud.
Énumérant les différents types de violence, dont l’exploitation sexuelle, la violence au sein du couple, le harcèlement, la discrimination et les préjugés envers les femmes, Aurore Perraud affirme qu’il est « vreman tris pou nou dan Moris, se ki sa bann violans-la pa pe diminie, me pe ogmante de zour an zour ».
La ministre indique que le nombre de victimes augmente lorsqu’elles tombent dans la prostitution et la drogue, car elles sont aussi plus à risque de contracter le VIH/SIDA et d’autres maladies sexuellement transmissibles. « Si lorla, zot pa gagn swin ki bizin, ou pena akse a bann swin medikal, zot problem vinn pli grav pou zot kouma bann viktim, ek pou lasosiete ki lerla bizin sarye sa fardo-la », affirme-t-elle.
Aurore Perraud relève aussi des cas de « battering et de bullying dans les écoles récemment ». « Bann abi, bann move tretman kont bann zanfan, zot lezion dan nou pei. Koumadir zot pe vinn bann zafer normal », dit-elle, concédant qu’il est malheureux de faire un tel constat alors que la Child Development Unit fait tout ce qui est en son pouvoir pour combattre la violence envers les enfants.
La ministre du Bien-être de la famille estime qu’il faut l’effort de tout un chacun pour arriver à bout de ce problème et annonce la tenue d’un atelier similaire dans trois autres localités, en l’occurrence Floréal, Cité-Richelieu et Triolet.
L’année internationale de la population a été décrétée par les Nations unies en 1989. « Vulnerable populations in emergencies » est le thème choisi pour 2015 et à Maurice, le gouvernement estime que nos « emergencies », sont « les différentes formes de violence ».

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