Violences domestiques : des chiffres qui font peur

Près de 18,4% de femmes et 7,5% d’hommes seraient victimes d’IPV, soit 53,047 femmes et 21,565 hommes à Maurice. Ces chiffres datant de 2016 augmentent d’année en année.

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Selon le Center for Disease Control and Prevention (CDC), l’IPV se définit “as physical violence, sexual violence, stalking and psychological aggression (including coercive acts) by a current or former intimate partner. Three broad categories are distinguished: psychologic/emotional violence, physical violence, and sexual violence.” Selon une étude publiée en 2017, cette forme de violence très répandue parmi les partenaires non mariés et les couples homosexuels gagne du terrain. Un mal silencieux qui ronge de nombreux individus et de nombreuses familles.

En outre, au-delà de l’impact émotionnel et physique que peuvent engendrer ces actes de violence sur l’individu, les IPV ont aussi des répercussions directes sur l’économie d’une société donnée. Un constat que fait le chercheur Riad Sultan dans une étude publiée en 2017 et intitulée A Quantitative Assessment of Intimate Partner Violence and Associated Economic Costs in Mauritius.

Toujours selon cette étude, il est estimé que 288,303 hommes et 287,827 femmes auraient été en couple en 2015. Ces chiffres incluent les couples mariés civilement et religieusement, non-mariés, divorcés ou encore séparés. Et sur un échantillon de 300 femmes interviewées, 12% d’entre elles affirment avoir été victimes d’IPV, contre 2,8% des 100 hommes interviewés victimes eux aussi de violences au sein de leur couple. 6 à 8% de femmes disent avoir subi des violences psychiques contre 3 à 6% d’hommes. 9% des femmes ont été forcées à avoir des relations sexuelles avec leur partenaire. Parmi les actes de violence les plus communs, figurent les fréquents actes de dénigrement d’un des conjoints à l’encontre de l’autre. L’on compte plus 12% dans ce genre de cas.

En sus d’indiquer que la violence intra-conjugale prend de l’ampleur, ces chiffres alarmants prouvent aussi que ces cas de violence ont un impact direct sur l’économie du pays. L’on parle, notamment, de l’argent qu’une victime doit débourser pour se rendre à l’hôpital en prenant un taxi, par exemple, ou alors des frais médicaux qu’elle doit payer. Néanmoins, le plus gros impact économique demeure les répercussions psychologiques sur les victimes qui montrent des signes de baisse de productivité ou qui s’absentent du bureau. Des manques à gagner conséquents pour les entreprises et, par effet domino, pour le pays.

 

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