VIOLENCES INFANTILES : Quelque 1 594 cas rapportés à la CDU

La ministre de l’Égalité des genres, du Développement de l’enfant et du Bien-être de la famille a indiqué que les différentes unités de la Child Developpement Unit (CDU) – y compris le département de protection des enfants de Vacoas – ont enregistré pas moins de 1 594 cas de violences envers des enfants pour le premier trimestre de 2014. Elle intervenait hier au Domaine les Pailles lors d’une rencontre consultative entre les différents partenaires s’occupant des enfants et la consultante de l’Union européenne, Anna Nordenmark, qui a pour tâche de développer la National Child Protection Strategy. Lors de son intervention, la ministre Martin a soutenu que la protection des enfants « n’est pas la seule affaire » de son ministère ou des institutions qui s’engagent dans cette direction, mais « celle de toute la population ».
« Child protection is a collective responsibilty », affirme-t-elle, en insistant qu’aucun ministère, organisation ou individu « ne peut travailler seul ». C’est dans cette optique que son ministère souhaite aller vers une « inter-unit collaboration », dit-elle, avant d’ajouter : « However, the intersectoral nature of child protection cannot be ignored; there are many other institutions that are involved in child protection activities, either for purposes of prevention – or protection. A partnership approach with other stakeholders is to therefore be sustained. »
Mireille Martin observe que, non seulement les cas de violences à l’égard des enfants sont en hausse, mais la nature de ces actes changent également. Elle affirme qu’entre 2003 et 2009, une moyenne annuelle de 3 800 cas ont été rapportés. Ce nombre a connu « une hausse considérable » en 2010, pour atteindre 6 021 cas, dit-elle. Mireille Martin note que les campagnes de sensibilisation et l’élargissement des actions de son ministère pour encourager les gens à rapporter les cas de violences infantiles ont porté leurs fruits et que, de 2011 à 2013, environ 5 000 cas par an ont été portés à la connaissance des autorités. De janvier à mars de cette année, 1 594 cas ont été rapportés, fait encore ressortir la ministre. Mais, dit-elle, « you will all agree that one case reported is one too many ».
Durant les travaux préliminaires au niveau du ministère de tutelle, indique Mireille Martin, la consultante Anna Nordenmark a mis l’accent sur la nécessité de revoir la structure concernant la protection des enfants afin de rendre ce service cohérent et efficace, et qu’il fonctionne « en toute transparence ».
Mireille Martin a encouragé les différents partenaires à apporter leur contribution à l’élaboration de ce National Child Protection Strategy and Action Plan, projet dont elle a fait mention lors de son intervention au Parlement le 3 décembre dernier, rappelle-t-elle. Elle les a invités à axer leur réflexion sur des modes de protection alternative, sur la professionnalisation du service de placement des enfants, sur les mesures curatives à l’intention des victimes et, surtout, sur la prévention.
Le projet sera décliné en deux phases, indique encore la ministre. La première a démarré le 5 mai, avec des consultations entre Mme Nordenmark et différents partenaires engagés dans la protection des enfants en vue d’effectuer une analyse de la situation dans le pays et de venir de l’avant avec le plan stratégique. La deuxième phase, elle, consistera en une mise en application de ce plan, lequel sera évalué par un autre expert de l’UE vers septembre/octobre prochain. Mireille Martin remercie l’Union européenne pour son « soutien financier et technique ».

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