VIVANT DANS L’EXTRÊME PRÉCARITÉ : Deux femmes vulnérables, exposées au danger

À 57 ans, une ancienne infirmière du service public vit dans des conditions inhumaines, sur un immense terrain agricole, presque au milieu de nulle part… Depuis trois ans qu’elle s’est installée dans une maison, ou plutôt une pièce insalubre, en tôle et en bois du Trust Fund, cette dernière n’a pas accès à l’électricité. Elle est tombée malade il y a environ une année, et son état de santé s’est détérioré depuis et elle ne peut plus marcher. Ses journées, elle les passe assise sur un matelas sale et usé, posé à même le sol, lequel est pratiquement boueux par temps de pluie.
Souffrant de diverses complications, cette ancienne fonctionnaire ne peut compter que sur sa nièce, une jeune femme de 23 ans, pour s’occuper d’elle. Toutefois, celle-ci, qui vit avec sa tante depuis son enfance, est elle-même une patiente de l’hôpital psychiatrique. Et malgré son retard mental, la jeune femme est la seule à subvenir à ses besoins et ceux de sa tante grâce à l’aide sociale qu’elle perçoit. C’est aussi elle qui s’occupe des chèvres qu’elle élève non loin de leur maison. Et tous les jours, elle doit aller chercher de l’eau potable, puisque la maison n’est pas connectée au réseau de distribution d’eau.
Dans la région proche du terrain où vivent ces deux femmes, leur situation interpelle ceux qui connaissent les conditions dans lesquelles elles vivent. Livrées à elles-mêmes et complètement isolées, dans ce coin perdu difficilement accessible, elles ne sont pas à l’abri du danger. La pièce qui leur sert de maison est dépourvue de confort minimum. Quant à l’hygiène, comme en atteste l’odeur nauséabonde présente à l’intérieur, elle laisse fortement à désirer.
L’ancienne infirmière, qui laisse échapper des bribes de sa vie passée à Maurice et à Rodrigues, n’a pas souhaité expliquer comment elle s’est retrouvée dans cette extrême précarité. Depuis qu’elle a abandonné son métier, qu’elle aurait exercé à Rodrigues il y a plusieurs années, elle ne dispose plus de source de revenus.
Par ailleurs, au ministère de la Sécurité sociale, un des officiers nous a confirmé qu’elle est éligible à une prise en charge, voire à un placement dans un home. À la National Empowerment Foundation, l’on s’étonne de la présence d’un logement sur un terrain non résidentiel. Néanmoins, la NEF compte se rendre sur place pour venir en aide à ces deux femmes.
Contactée, une des proches de cette ancienne fonctionnaire n’a pas souhaité faire de commentaire.

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