VOILE : Surfer sur la même vague que 2014

La saison 2015 sera l’occasion pour la relève de la voile de montrer de quoi elle est capable. A  l’échéance des Jeux des îles (1er-8 août) à La Réunion, les barreurs mauriciens devront être à la hauteur de l’événement, surtout qu’ils ont offert, lors de la Coupe de l’océan Indien, l’année dernière à Maurice, une belle démonstration de leurs capacités. Arriveront-ils à reproduire le même schéma en terre réunionnaise ?
L’entraîneur national de voile, Mike Lafleur, est, en tout cas, convaincu que ses poulains sauront tirer leur épingle du jeu. « Il n’y a qu’à voir les signes. Ils ont connu une belle progression et ils ont encore de la marge », explique-t-il.
S’appuyant sur la performance des barreurs locaux lors de la dernière Coupe de l’océan Indien, à Maurice, le technicien affirme que les choses vont pour le mieux. « Ils ont connu une grosse saison. Et là, ils vont reprendre l’entraînement avec la même motivation, si ce n’est plus. »
D’ailleurs, cette nouvelle génération de barreurs est issue d’une pépinière créée en 2004, au lendemain des JIOI de Maurice. « Quand nous avions mis cette structure sur pied, nous voulions, au départ, créer un groupe de barreurs avec l’objectif de les intégrer petit à petit aux sélections nationales. Et le concept a bien fonctionné », avance Mike Lafleur.
Mais pour arriver à maintenir un tel résultat, la solution réside, selon le technicien, dans l’entraînement. Après une période de repos en décembre, les choses sérieuses reprendront mercredi prochain, sur le plan d’eau de Grand Baie.
« Nous allons mettre en place un plan d’entraînement spécial pour les athlètes, afin qu’ils puissent être au meilleur de leur forme au moment des Jeux. »
Donc, pour commencer, les séances d’entraînement se tiendront quatre fois par semaine. Au fur et à mesure que la date approchera, les barreurs seront confrontés à un plan plus poussé et plus élaboré. « Pour l’instant, nous devrons nous concentrer sur le travail foncier. Par la suite, nous aborderons les détails et apporterons la petite touche. »
Mais au-delà des aspects premiers de la préparation, il y a l’aspect technique à prendre en considération. « A La Réunion, la compétition se jouera sur deux plans : technique et physique. Si on a maîtrisé ces deux choses, alors, le coup sera toujours jouable », analyse Mike Lafleur.
Il s’agira, aussi, selon le technicien, de faire connaissance avec le plan d’eau où se déroulera la compétition. « Normalement, les compétitions de voile devraient se tenir dans la baie de Saint Paul. Nous connaissons à peu près la configuration de ce plan d’eau. »
Malgré tout, il se pourrait que le groupe fasse le déplacement à La Réunion avant les JIOI. Tout dépendra, en fait, de la disponibilité de la Ligue réunionnaise. « Nous sommes en train de préparer un dossier. Ensuite, dès qu’il sera prêt, nous demanderons à à la Ligue réunionnaise si elle pourrait nous fournir quelques équipements. De là, tout s’enchaînera. »
En attendant, les adversaires des barreurs mauriciens ont commencé à montrer le bout du nez. D’un côté, les Seychellois, emmenés par l’insuable Allan Julie. De l’autre, la nouvelle génération d’athlètes réunionnais, qui ont montré leurs capacités l’année dernière, lors de la Coupe de l’océan Indien.
« Ce ne sera pas facile pour nous, surtout avec les Réunionnais qui essaieront de s’imposer sur leurs terres. Ils auront, en plus,  la connaissance du terrain. Mais nos athlètes seront prêts », poursuit Mike Lafleur.
Il y a, cependant, un autre aspect de la compétition qui pourrait tourner en faveur ou au désavantage de la sélection locale : l’âge. En effet, Maurice présentera, aux JIOI 2015, une équipe rajeunie, avec une moyenne d’âge qui devrait tourner autour de 24-25 ans. Mais Mike Lafleur ne voit pas cette situation comme un problème potentiel. « Au contraire ! Ils sont jeunes, mais ils ont suffisamment d’expérience pour participer à ce genre de compétition. C’est sur l’eau que la compétition se jouera. »
La question à se poser, sept mois avant les Jeux est : Maurice parviendra-t-elle à faire mieux que 2011, où les barreurs locaux étaient rentrés avec une médaille d’argent à la planche à voile, obtenue par Fabrice Leclezio et une médaille de bronze, acquise par Robert Rault, au laser standard ? « Oui. Nous avons la chance d’avoir une équipe dynamique. Il suffit de bien se préparer », conclut Mike Lafleur. Au risque, sinon, de rater la bonne vague…

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