VOL INAUGURAL DE MAURICE À GUANGZHOU : Une croissance de 31% de la capacité sur la Chine

La compagnie nationale Air Mauritius capitalise sur la croissance positive des arrivées touristiques de la Chine vers Maurice. C’est dans cette optique qu’un quatrième vol  Maurice-Guangzhou a été inauguré mardi soir. Plusieurs cadres d’Air Mauritius et d’Airport Terminal Operations Ltée (ATOL) avec à la tête de la délégation, Raja Buton Executive Vice-President, Strategic Planning étaient présents. Grâce à ce quatrième vol à Guangzhou qui est le deuxième aéroport du pays, l’île Maurice obtient ainsi une croissance de 31% sur la Chine.
D’une durée de 10 heures, le vol MK 680, avec aux commandes le pilote Ravi Baichoo et les copilotes Sadai Esoof et Romain Demon, a quitté Maurice à 22h et a atterri vers 8h (heure de Maurice) à l’aéroport de Canton Baiyun, à Guangzhou. Le vol  affichait presque complet avec pas moins de 133 voyageurs malgaches et une minorité de Mauriciens. Le vol de retour de Guangzhou a eu lieu mercredi.
Lors d’un point de presse au Mandarin Oriental hôtel, à Guangzhou, auquel était invitée la presse locale, les cadres d’Air Mauritius, dont Rajah Buton, ont vanté les mérites de l’île Maurice à travers une vidéo tout en rappelant que la New International Airport a été désignée pour les deux dernières années consécutives  best airport de l’Afrique. L’accent a été mis sur la hausse des arrivées touristiques de 2014 à 2015 qui est passé de 63 365 à 89585, soit une croissance de 41.38%.
Par ailleurs, Raja Buton a annoncé qu’Air Mauritius est en négociation avec des « local Chinese Airlines » pour desservir d’autres destinations de la Chine. Il a également fait une parenthèse sur l’Air Corridor qui a pour vocation de relier l’Afrique aux pays de l’Orient en passant par Maurice et vice-versa.
Pour Megh Pillay, CEO d’Air Mauritius que Week-End a interrogé aux loges d’Amédée Maingard à l’aéroport SSR, ne pas avoir de vol direct sur Guangzhou était une «aberration ». D’autant que la compagnie Air Mauritius est déjà présente sur Chengdu, au nord-est, et Pékin, qui se situe à plus de 2 000 km plus au nord, sans compter Shanghai. « Lorsque j’ai pris mes fonctions, j’avais le choix d’opérer un troisième vol par semaine sur Hong Kong. Nos deux vols affichent déjà complet. Et comme vous le savez, nous avons établi les contacts en un temps record. Ce qui est presque impossible en seulement trois mois. Nous avons tout réglé auprès des autorités aéroportuaires et des agences manutentionnaires notamment. Jusqu’à lundi matin, nous étions toujours en train de finaliser l’accord et on était en attente du feu vert. Ce qui n’a pas été une sinécure dans la mesure où le langage technique demeure un obstacle à franchir », a-t-il dit.
Pour lui, l’enjeu d’avoir un vol direct sur Guangzhou est énorme dans la mesure où cette ville est le deuxième aéroport de Chine après Pékin. Pas moins de 48,5 millions de passagers par an transitent par là, soit un nombre qui se rapproche de l’aéroport JFK de New York. Guangzhou est la porte d’entrée de la province du Guangdong qui est, rappelons-le, la plus peuplée et la plus riche de la Chine.
C’est en effet, souligne Megh Pillay, le centre manufacturier, financier et de commerce international. Guangdong est, par ailleurs, le point de sortie.Megh Pillay ne cache pas sa satisfaction, car, dit-il, « avec le vol Guangzhou, cela voudra dire qu’Air Mauritius sera présent avec neuf vols par semaine, ce qui renforce notre capacité à 31% sur la Chine ». Et d’ajouter : «Maurice sera de plus un port de transit pour Madagascar, 133 Malgaches étant présents rien que pour ce vol inaugural, La Réunion, l’Afrique du Sud et les Comores. » Qui plus est, précise-t-il, « le vol retour affiche déjà complet» ainsi que les quatre prochains vols. « La demande y est. Lorsqu’on souhaite opérer un vol, on a plusieurs craintes, notamment qu’on ait surestimé la demande. Il y a un taux de remplissage que nous devons respecter pour pouvoir rentabiliser et je suis heureux de dire que nous sommes nettement au-dessus du profit. » À ce rythme, il y a une grande probabilité qu’un deuxième vol soit proposé pour la destination Guangzhou. À noter que, jusqu’ici, il fallait transiter par Dubaï (Emirates), Istanbul (Turkish Airlines) et l’Éthiopie (Ethiopia Airlines), ou encore par Hong Kong (Air Mauritius).
Précisons encore qu’Air Mauritius opérera sur cette route un appareil Airbus A340-300 ER, bi-classe, avec 34 sièges en classe affaires et 266 sièges en classe économie. En 2015, Air Mauritius avait offert 124 506 sièges sur ses destinations chinoises. Ce nombre passera à 163 540 en 2016/17, ce qui représente une croissance de 31% de la capacité sur la Chine.
Après le point de presse, un dîner de gala a eu lieu où les saveurs de la province de Guangdong étaient à l’honneur, lequel a été organisé par les représentants d’Air Mauritius et la branche locale d’MTPA en Chine. Etaient conviés des tours opérateurs locaux et la presse chinoise. Des représentations chinoises de la culture haka ont émerveillé les coonvives. L’ambassadeur mauricien André Lee Hon Chong et son épouse Elizabeth ont fait le déplacement de Beijing. Un toast a été porté pour la réussite du partenariat Chine-Maurice dans ladite province.

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