VOLLEY-BALL—CINQUIÈME TITRE NATIONAL—FAUCON FLACQ CAMP ITHIER VBC: l’irrésistible marche en avant

Le soleil brille de nouveau à l’Est. Le Faucon Flacq Camp Ithier VBC retrouve les premières loges du volley-ball masculin local, après avoir vécu dans l’ombre du Quatre Bornes VBC la saison dernière. Un cinquième titre pour les Flacquois, après ceux acquis de 2009 à 2012, et des lendemains qui chantent désormais. Il s’agira ainsi pour eux de conclure en apothéose ce remarquable parcours réalisé lors des play-offs face au Curepipe Starlight ce dimanche et de briser par la suite le maléfice dans la Coupe des clubs champions de la zone 7 aux Seychelles le mois prochain.
Qui aurait pu parier sur les chances du Faucon Flacq Camp Ithier VBC de se retrouver sous le feu des projecteurs eu égard à leur laborieux début de saison ? Déjà, cette formation échouait en trois sets face au Quatre Bornes VBC lors du Charity Shield. L’entraîneur d’alors, Dharmendra Gundowry, tentait de remettre l’ouvrage sur le métier en abordant la Coupe de l’Indépendance. Qui plus est, cette équipe bénéficiait de l’apport d’une recrue de choix en la personne du Seychellois Guy Valentin. Fort de ses vingt ans d’expérience du haut niveau, ce joueur pouvait être considéré comme le leader d’un groupe amputé des services d’Olivier Alfred, Hansley Uppiah, Andry Rakoto et Deepak Mogaul à l’entame de cette nouvelle saison.
Mais voilà, la formation quatre-bornaise se révélait de nouveau un rempart infranchissable en finale de la Coupe de l’Indépendance. Sevrée de trophées, l’équipe de Camp Ithier devait tout miser sur le championnat. Elle réalisait l’essentiel face aux seconds couteaux, mais s’inclinait au tie-break face aux Trou aux Biches Sharks pour ensuite se rebiffer difficilement aux dépens du Port Louis Red Star.
Reste que le revers en quatre manches face au Curepipe Starlight devait être celui de trop pour Dharmendra Gundowry. Estimant qu’il n’était pas normal que ses joueurs contestent ses méthodes d’entraînement, il claquait la porte. Deepak Aungnoo, jusque-là son assistant, prenait le relais, mais la situation n’était guère reluisante au sein du groupe.
Quatrième à l’entame des play-offs, le Faucon Flacq Camp Ithier VBC se retrouvait donc dans la peau d’un outsider dans la course à la consécration. Les Trou aux Biches Sharks, le Curepipe Starlight et le Quatre Bornes VBC paraissaient mieux armés. Mais voilà, les Flacquois démarraient ces play-offs en trombe en dominant tour à tour le Quatre Bornes VBC, le Rivière du Rempart Star Knitwear VBC et le Port Louis Red Star.
La marche irrésistible vers les sommets était entamée et plus rien ne pouvait résister aux assauts de Guy Valentin et de ses coéquipiers. « Au cours de ces play-offs, les joueurs ont évolué libérés. Ils se sentaient forts et croyaient de plus en plus au titre après chaque rencontre remportée. Qui plus est, l’équipe est parvenue en forme au moment opportun et le fait que la solidarité était au rendez-vous a apporté un plus », souligne Deepak Aungnoo.
Après avoir pris le meilleur des Trou aux Biches Sharks, l’équipe du président Soogum Ramkalawon prenait une première option sur le sacre en repoussant au tie-break le challenge du Curepipe Starlight. Les sensations étaient retrouvées et l’euphorie était tout aussi présente lors de la manche retour. Au bout du compte, le scénario idéal était constitué samedi dernier avec la défaite de l’unique challenger qu’est le Curepipe Starlight face à Trou aux Biches et le succès du Faucon Flacq Camp Ithier VBC aux dépens du Port Louis Red Star.
Joueurs et dirigeants pouvaient alors donner libre cours à leur bonheur, tout en aspirant au parcours parfait dimanche. Comme un bonheur ne vient jamais seul, l’équipe avait pu compter sur les services de l’Indien Anup D’Costa pour cette avant-dernière sortie. Successeur du Malgache Fabrice Hermann en tant que second étranger du groupe, il sera à coup sûr un atout majeur lors de la Coupe des clubs champions de la zone 7.
Une échéance au cours de laquelle des guests-players pourraient être sollicités. « Nous nous prononcerons sur ce sujet la semaine prochaine. Toutefois, nous aurons besoin de ce support en raison d’un manque de joueurs sur le banc », affirme Deepak Aungnoo. La traversée du désert longue de quinze ans dans cette compétition pour les équipes mauriciennes s’achèvera-t-elle le mois prochain. À cela, l’entraîneur de Camp Ithier demeure confiant. « Nous mettrons tous les atouts de notre côté. Il faudra certainement être sur nos gardes, surtout face aux Réunionnais. Nous avons terminé trois fois à la deuxième place et il est temps d’envisager la consécration ».
L’heure de gloire sonnera-t-elle finalement ?

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