VOLLEY-BALL: Une nouvelle orientation pour le Port Louis Red Star

Un slogan : Sorte lor coaltar, vine zouaine bann star ; une devise : Vision 2020. L’équipe de volley-ball du Port Louis Red Star, ex-Fire Brigade, et détentrice de huit titres au niveau national, se lance vers une nouvelle orientation. Soit permettre l’intégration sociale des jeunes des écoles ZEP à travers l’éducation et le sport en partenariat avec la Fondation Harel Mallac.
L’officialisation de ce partenariat a été effectuée lundi en présence d’Antoine Harel, chairman du Harel Mallac Group, de Neeraj Munien, Jean-Marc Esther et Lindley Montille respectivement président, secrétaire et entraîneur de l’équipe de la capitale, et de quelques joueurs. Un chèque de Rs 80 000 a été remis.
Ancien capitaine du Port Louis Red Star et médaillé d’or aux Jeux des îles de 2003, Neeraj Munien a d’emblée expliqué le pourquoi de ce projet. Lui qui a pu financer ses études en informatique grâce à l’aide de son équipe. « Malgré les huit titres remportés, nous avons perdu 80% de notre effectif deux ans de cela. Il existait un sentiment d’inachevé, du fait que l’argent était entré en jeu. Donc, il nous a fallu redéfinir la base de l’équipe et créer une nouvelle dynamique. Un renouveau et une nouvelle réflexion s’imposaient. »
Étant donné que le PLRS s’entraîne au gymnase 1er Février à Roche Bois, un constat de visu a pu être effectué. « Devant ce degré de pauvreté, nous avons voulu tendre la main à ces jeunes et leur donner une seconde chance. Ils pourront ainsi sortir de ce cercle vicieux et s’épanouir dans la société », avance Neeraj Munien.
De ce fait, des plans à court, moyen et long termes ont été établis, notamment en lançant une académie qui regroupera les jeunes de 11-12 ans de cinq écoles ZEP. Ces jeunes connaîtront ainsi les rudiments de cette discipline, tout en apprenant la discipline et le sens du partage. Par la suite, ils pourront être intégrés socialement et pourront ainsi préparer leur après-carrière.
Un des objectifs du PLRS demeure certes de retrouver la plus haute marche du podium, mais le voeu demeure que les joueurs possèdent ce sentiment d’appartenance et pratiquent la discipline avec passion. À long terme, soit d’ici à 2020, le PLRS souhaite posséder son académie, son gymnase et son siège social. Afin d’accentuer ce sentiment d’appartenance, un fan club sera également lancé.
De son côté, Antoine Harel a salué l’initiative des dirigeants du Port Louis Red Star. « Ils ont voulu permettre à leurs volleyeurs de jouer sur deux tableaux : leur carrière sportive et leur carrière professionnelle. Chacun des volleyeurs pourra rechercher un soutien financier près des dirigeants afin de suivre un cours de formation à temps partiel par exemple. »
Tout en disant sa fierté que la Fondation Harel Mallac puisse aider un club ayant une vision à long terme, Antoine Harel a fait ressortir que le principal objectif de ce projet demeure que ces volleyeurs, qui viennent d’endroits défavorisés pour la plupart, réussissent leur vie.

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