WHITE PAPER : La réforme électorale traduit le voeu de l’électorat pour un système sans injustices, selon le PTr

Le Parti Travailliste s’est dit fier du White Paper sur la réforme électorale, présenté lundi dernier, soit à la veille de la rentrée parlementaire. Le président du parti, Patrick Assirvaden, qui prenait la parole lors de la conférence de presse des rouges, hier, a affirmé qu’il existe au sein du parti un grand sentiment de fierté autour du document. C’est cet enthousiasme que le président du PTr a davantage communiqué, hier matin. Du coup, Patrick Assirvaden a, au nom du PTr, « salué le courage du Premier ministre, leader du PTr qui a apporté une réforme pour un parti qui a toujours été aidé par le système First Pass the Post. » Patrick Assirvaden a souligné que le « leader du PTr a tenu sa parole, son engagement envers la population » quand il lui a promis qu’il présenterait un White Paper sur la réforme électorale.
Si, durant son intervention, Patrick Assirvaden n’a pas de manière explicite accordé la paternité du White Paper à son leader, à l’heure des questions, Week-End lui a demandé ce qu’il en était de la participation des ministres, membres du gouvernement dans l’élaboration du document. Sa réponse: « Mo pa kapav dir egzakteman ki ti partisipasyon bann minis. Me se ki mo konpran, se ki Premye minis konn santiman bann minis lor White Paper. Premye minis dir ki zot lib pou donn zot lopinyon. Premye minis inn lir dan panse so bann minis… »
Quoi qu’il en soit, le PTr a laissé comprendre qu’il adhérait pleinement au White Paper et a relevé les commentaires, visiblement favorables, du MMM sur le document. « Nous avons aussi noté que le leader de l’Opposition est sur la même longueur d’ondes que le leader du PTr sur plusieurs points », a dit Patrick Assirvaden.  Une des forces du White Paper, selon le PTr est qu' »il a testé plusieurs scénarios. » Aussi, il « vient corriger certaines anomalies de notre système électoral. »
Patrick Assirvaden a rappelé, ici, que le PTr a vécu une de ces irrégularités aux élections de 1982 et 1995 quand le parti menait par 30%, mais n’a pu obtenir de sièges. Ce dernier a avancé qu’avec ce White Paper, le Pm Navin Ramgoolam a « traduit le voeu de l’électorat. » Il précise »La réforme électorale vient traduire à l’état pur le voeu de l’électorat pour un système sans injustices, sans anomalies. » Et de convenir que le White Paper « est rassembleur. » C’est aussi une des raisons, selon lui, pour lesquelles le PTr a de quoi être fier de cette réforme. Celle-ci, a-t-il dit, vient s’ajouter à la liste des étapes majeures (Indépendance, droit de vote à 18 ans) qu’a connu le pays grâce au PTr. Le parti affirme que le White Paper promeut le mauricianisme. « Si tou pe al kouma nou panse, pou prosen eleksyon nou pou gaynn lokazyon deklar nou kom morisyen. »
La réforme telle qu’elle est présentée dans le Livre Blanc, assure le PTr, garantit le droit acquis de tous les Mauriciens. Les échos qui sont parvenus au parti, dit Patrick Assirvaden, attestent ce sentiment. Quant à la proportionnelle, le PTr se dit ouvert au débat. Le White Paper, selon le PTr, assure la stabilité politique. Patrick Assirvaden:, »Le White Paper ne va pas chambouler le quotidien des Mauriciens le jour des élections. » Il a également souligné que le système First Pass the Post et l’élection de 62 députés aux suffrages resteront intacts. Il en sera de même pour le mode de vote en 2015.
Le mood de Bérenger sur le Remake 2000 intrigue les rouges
Malgré les remarques plutôt positives du MMM sur le document, le PTr n’a pas manqué de lancer une pique en  direction de son adversaire. « An 2000-2005, gouvernman MSM/MMM ti ena plis ki trwa kar mazorite dan parlman. Zot ti fer Albie Sachs fer so rapor, apre inn ena select committee prezide par Collendavelloo. Me apre zero, pa finn ena nanye », a relevé le président du PTr. Le parti, qui rappelle que le White Paper est en faveur des femmes, avec 1/3 de candidates féminines sur la liste municipale, n’a pas abordé cet aspect plus longuement. Le PTr laisse le soin à l’aile féminine de s’exprimer sur cette question. Ce qui se fera bientôt lors d’une conférence de presse.
Autre point évoqué, hier matin, au siège du parti: l’état d’esprit du leader de l’Opposition, Paul Bérenger, par rapport au Remake 2 000. Le mood de Bérenger a été commenté avant la rentrée parlementaire. Des commentaires de Paul Bérenger sur le Remake 2000 auraient choqué plus d’un, a dit Patrick Assirvaden. « Le leader de l’Opposition a dit qu’il n’était pas « amoureux » du Remake2000. Pire, il a dit qu’il n’a pas la mémoire courte. Mo pann bliye nanye », dit le président des rouges. Et de commenter: « Les cicatrices et les blessures du passé seraient intactes. Au moment où l’assemblée des délégués du MMM reconfirme le Remake 2000, voilà que le leader de l’Opposition tient un tel langage vis-à-vis de son partenaire! » Pour Patrick Assirvaden, les propos de Paul Bérenger étaient mesurés. Quant au MSM, il serait, selon le PTr, en train de « jouer sa survie politique. » Le parti de Pravind Jugnauth, dit Patrick Assirvaden, ne s’est pas distingué dans ses déclarations sur le White Paper. « MSM nepli ena lopinyon! », a déclaré ce dernier.
Revenant sur la rentrée parlementaire, le PTr a attiré l’attention sur un scandale dévoilé, en partie, mardi dernier par la ministre Sheila Bappoo. Cette dernière a déposé une lettre sur Altima portant la signature de l’ancienne ministre Leela Devi Dhookun. « Est-il normal qu’une ministre active une transaction sans passer par le cabinet? Est-ce que cette lettre ne devrait pas être écrite par le PS? », se demande Patrick Assirvaden. Il est attendu, ajoute-t-il, que Pravind Jugnauth et Leela Devi Dhookun s’expliquent à ce sujet: « Sa ki appel skandal. Nou pou revinn lorla. Nou pa fini ar sa! » Le PTr pointe également du doigt Pravind Jugnauth et le député Mahen Jhugroo pour leur comportement inélégant envers la ministre Sheila Bappoo, mardi dernier, au Parlement. Cet écart aurait marqué la rentrée parlementaire. La ministre qui aurait été attaquée dans sa vie privée, dit Patrick Assirvaden, ne se serait pas laissée faire. Et pendant que Sheila Bappoo « ramenait avec fermeté les deux membres du MSM à leur place », le MMM, selon le PTr, a adopté une position détachée.

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