WIMBLEDON: Federer et Murray prennent rendez-vous avec l’histoire

Roger Federer et Andy Murray s’affronteront dimanche dans une finale de Wimbledon qui restera dans l’histoire du tennis quel qu’en soit le vainqueur.
Si le Suisse l’emporte dans la foulée de son succès en demi-finale sur le tenant du titre Novak Djokovic en quatre sets 6-3, 3-6, 6-4, 6-3, il égalera deux records détenus par Pete Sampras: celui des victoires à Wimbledon avec un septième trophée et celui des semaines passées en tête de la hiérarchie mondiale avec 286 semaines, car la victoire le propulserait également à la première place mondiale.
Murray, vainqueur du Français Jo-Wilfried Tsonga, en quatre manches 6-3, 6-4, 3-6, 7-5, au bout d’un suspense nettement plus haletant, mettrait lui un terme à une attente de 78 ans. Aucun Britannique n’a soulevé de trophée du Grand Chelem depuis Fred Perry à Wimbledon en 1936.
Le Suisse n’a pas fait la fine bouche après une victoire qui lui a ouvert les portes d’une huitième finale à Londres et d’une 24e en Grand Chelem – record dans les deux cas – et lui a aussi permis de renverser une tendance très négative face à Djokovic. Avant ce match, leur 27e au total (15-12 pour Federer), mais leur premier sur gazon, le Serbe restait sur six victoires en sept rencontres.
Le public est au contraire un peu resté sur sa faim, sous le toit du Central de nouveau fermé à cause de la pluie, car au lieu d’assister à une réédition des magnifiques demi-finales de Roland-Garros (gagnée par le Suisse) et de l’US Open (gagnée par le Serbe) en 2011, on a plutôt vu un « remake » inversé du décevant match remporté à Paris par le toujours N.1 mondial.
Djokovic déçoit
Pendant deux sets, les deux rivaux ont été si efficaces au service qu' »il n’y a presque pas eu d’échanges », selon Federer lui-même, à qui cela n’a pas déplu car Djokovic n’a ainsi jamais pu jouer en rythme du fond du court.
Le match a basculé dans la troisième manche, le meilleur des quatre, lorsque Federer a su rester solide au service (12 aces et 30 services gagnants au total) et hisser son niveau de jeu sur quelques échanges cruciaux, dont un magnifique conclu par un smash pour gagner le set. Il a réussi à breaker de nouveau dès le début de la quatrième avant de dérouler jusqu’à la victoire.
Très décevant, Djokovic n’a pas réussi à retrouver l’état de grâce qui lui avait permis de tout écraser en 2011.
Il y a eu plus de suspense dans la seconde demi-finale qui paraissait plus déséquilibrée.
Sur le court cette fois-ci découvert et ensoleillé, Murray a dominé les deux premières manches en gagnant la plupart des échanges de fond de court contre un Tsonga longtemps limité à sa première balle de service.
Mais le Français a réagi à partir du troisième set en prenant tous les risques avec pas mal de panache et a fait douter le l’Ecossais, dont le mental pouvait être le point faible après trois demi-finales perdues d’affilée à Wimbledon.
Il a conclu dès sa première balle de match, d’un superbe retour croisé, au bout d’un quatrième set où il avait vu un premier break (3-1) immédiatement annulé.
Federer sera le grand favori de la finale grâce à son immense expérience.
Murray devra maîtriser ses émotions en entrant sur le Central pour ne pas gâcher ses chances dans sa quatrième finale en Grand Chelem, la première pour un Britannique à Wimbledon depuis la défaite de Bunny Austin en 1938.

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