Zones portuaires : Le CNOI investit Rs 500 M dans son agrandissement

  • Le chantier disposera d’un hectare supplémentaire de la MPA et créera 200 emplois supplémentaires
  • Un nouveau bail en voie d’être finalisé avec la MPA concernant un terrain avoisinant le chantier, actuellement utilisé pour le stockage de charbon

Le Chantier Naval de l’Océan Indien (CNOI) a annoncé l’investissement prochain de Rs 500 M dans une nouvelle phase de développement de la zone portuaire. Celle-ci verra l’agrandissement de la surface disponible par un hectare. Quelque 200 nouveaux emplois pourront être créés.

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Le développement de la zone portuaire a été annoncé par le directeur général de la COI, Jean-Yves Ruellou, à l’occasion de la visite du Premier ministre, Pravind Jugnauth, sur le chantier hier. Cette visite coïncidait avec la présence du 400e navire en cale sèche du chantier depuis son entrée en opération, il y a 15 ans.

« Le CNOI a franchi le cap de 8 millions d’heures de travaux effectués et vendus à l’export », a expliqué Jean-Yves Ruellou.

Le chantier a commencé ses opérations en 2001 avec dix employés et en compte aujourd’hui 400. Pas moins de 95% des employés aujourd’hui sont des Mauriciens opérant dans divers métiers qui sont nécessaires à bord d’un navire.

Au départ, le CNOI disposait d’un terrain à bail d’une superficie de deux hectares, lequel passera sous peu à 5,5 hectares, incluant les futures extensions. Il dispose également de 350 mètres de quai, d’une cale sèche de 130 mètres et d’un élévateur à bateau d’une capacité de 1 000 tonnes.

Des investissements de Rs 2 milliards ont été consentis par le CNOI, qui a un chiffre d’affaires annuel de Rs 1,2 milliard.

Parmi les principaux clients du CNOI se trouve l’ensemble de la flotte française et australienne de pêche à la ligne, dont les navires de Sapmer, partenaire du chantier, et Austral Fisheries, qui a fait de Maurice sa base d’opération.

Quelque 75% des thoniers senneurs opérant dans l’océan Indien ainsi que les navires de la marine nationale française sont aussi entretenus au CNOI. Ce chantier a également un effet multiplicateur à travers les sous-traitants et les fournisseurs locaux.

Il y a en outre le freeport, les services des douanes, les dessertes aériennes pour le transport des équipages de bateaux en réparation et l’industrie hôtelière, qui héberge les équipages.

Les retombées économiques pour le pays se chiffrent à des centaines de millions de roupies.

Par ailleurs, 30 bateaux ont été construits par le chantier, dont trois seulement pour Maurice. Le CNOI a également investi dans d’autres sociétés et secteurs d’activité.

ISOI est une filiale spécialisée dans la formation à la sécurité et aux risques d’incendie. CNOI Investissements, de son côté, a fait l’acquisition du navire La Curieuse, qui effectue des missions scientifiques au Kerguelen et dans l’océan Indien, mais également des croisières de loisirs autour de Saint-Brandon. Finalement, Switch Energy propose des solutions énergétiques solaires pour les particuliers et les entreprises.


Pravind Jugnauth :  « Un investissement de Rs 47 M dans le port »

Le Premier ministre a annoncé que quelque « Rs 47 M seront investies dans la transformation du port en un “hub” régional ». Il a observé que le poids économique des activités liées à la mer « contribue déjà à 11% du PIB ». Précisant que les activités économiques liées à l’océan sont principalement portées par le tourisme, l’activité portuaire et la pêche à travers le “seafood hub”. Le nombre de bateaux de croisières à faire escale à Maurice connait une hausse et « a atteint le chiffre record de 30 » en 2017. Les arrivées de touristes en croisières ont également enregistré une hausse de 4,8% en un an.
La MPA se lance actuellement dans la construction d’un nouveau terminal pour les croisières, d’un “island terminal” pour conteneurs , d’une jetée pétrolière et d’un terminal de stockage pour le “petroleum hub”.


Jan Boullé (IBL) : « La durabilité des ressources thonières au coeur de nos préoccupations »

Le président du groupe IBL, Jan Boullé, a hier fait part des « préoccupations » des opérateurs mauriciens concernant la durabilité des ressources thonières. Dans les milieux des opérateurs locaux, les inquiétudes concernant l’approvisionnement en poissons durant les dernières semaines de l’année subsistent en raison de la surexploitation de thon par les navires de pêches opérant dans l’océan Indien. « La durabilité des ressources thonières est au coeur de nos préoccupations », a-t-il lancé hier matin.
Il a toutefois remercié le ministre de la Pêche, Prem Koonjoo, pour « tout le soutien accordé par son ministère au sein de la Commission des thons de l’océan Indien et pour tout ce qui touche à la gestion des stocks ». Il a également remercié le ministre des Affaires étrangères, Vishnu Lutchmeenaraidoo, « qui n’a pas hésité à se déplacer à deux reprises en personne à Bruxelles pour assurer l’approvisionnement des usines mauriciennes ».

Comme devait le souligner Jan Boullé, une partie importante des activités d’IBL sont axées sur la mer. « Nous avons toujours eu traditionnellement des agences maritimes. Nous sommes le principal acteur dans l’industrie du “seafood” et particulièrement dans l’industrie thonière », a-t-il expliqué. « Nous sommes présents sur toute la chaîne de valeurs de la transformation du thon. Nos “reefers” vont chercher le thon aux Seychelles afin d’alimenter les usines; nous sommes le second actionnaire de Princes Tuna; nous avons une autre usine de thon surgelé de qualité sashimi, en “joint-venture” avec la Sapmer; et nos usines de farine et d’huile de thon transforment les coproduit des conserveries pour en faire des produits à forte valeur ajoutée », a ajouté Jan Boullé.
En 2016, Maurice était le 7e exportateur mondial de thon et le second fournisseur de l’Europe, suivi de près par les Seychelles. Le secteur du “seafood” à Maurice emploie 4 600 personnes, où il faudra ajouter les 400 employés du CNOI.

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