- Eric Milazar et Marie-Lourdes Allysamba à l’honneur pour les 40 ans des « mini-olympiques des îles »
- Pendant cette dizaine de jours, quelque 2 000 athlètes venant de sept îles donneront le meilleur d’eux-mêmes dans 14 disciplines
- « Enn losean lalimier » ou une effusion de couleurs, de sonorités et de formes signée Emilien Jubeau
Il est 18h40 au stade Anjalay Coopen, où une demi-heure plus tôt un grand frisson s’était fait ressentir avec l’invité de dernière heure, cette pluie persistante, juste après le Motherland interprété par le duo Véronique Zuel-Bungaroo et Thierry Béchard. Le geste symbolique de Marie-Lourdes Allysamba et d’Eric Milazar, deux sportifs mauriciens émérites, que l’on ne présente plus, allumant la vasque de la flamme des 10es Jeux des Îles de l’océan Indien, apportait toute la chaleur de la fraternité de cette fête de la jeunesse, avec en prime l’esprit sportif.
Pour ses 40 ans, les Jeux des Îles de l’océan Indien, présentés par le président du Comité international des Jeux (CIJ), Antonio Gopal, comme des « mini-olympiques », réuniront pendant une dizaine de jours quelque 2 000 athlètes venant de sept îles riveraines de l’océan Indien et se donnant le meilleur d’eux-mêmes dans 14 disciplines sportives.
Dans les gradins du stade Anjalay hier, était présent pour cette cérémonie officielle des Jeux le gratin de l’océan Indien, dont le président de l’Union des Comores, le chef de l’État malgache, le président des Maldives, à côté de leurs principaux hôtes mauriciens, dont le président par intérim de la République, Barlen Vyapoory, le Premier ministre, Pravind Jugnauth, le ministre de la Jeunesse et des Sports, Stephan Toussaint, et des membres du gouvernement.
Cependant, le spectacle était bel et bien sur le terrain, avec d’abord l’enthousiasme exprimé lors du défilé des athlètes des différents participants; puis l’émotion de l’allumage de la flamme des Jeux en passant par les interventions de circonstance des personnalités. Le président du CIJ ne manquera pas de saluer la mémoire des pères fondateurs de ces JIOI, dont la première édition s’est déroulée à l’île de la Réunion en 1979, et Maurice accueillant pour la troisième fois ce rendez-vous des athlètes de l’océan Indien.
Aussitôt la partie protocolaire de ces Jeux bouclée, Emilien Jubeau, concepteur de ce spectacle d’ouverture, se retrouvait avec un énorme défi à relever, soit donner un départ de rêve à ces 10es JIOI. Le spectacle, intitulé « Enn losean lalimier », n’était nul autre qu’une effusion de couleurs, de sonorités et de formes caractéristiques des peuples de la région. Mais le bleu de l’océan se présentait comme un leitmotiv, comme pour rappeler le poids de l’océan sur lesquelles sont posées les îles, souvent en forme de confettis, à l’image de l’archipel des Seychelles ou encore les Maldives.
« Enn losean lalimier » se déclinait en quatre thématiques, notamment Ansam, pour faire la démonstration de l’histoire commune des îles de la région; la richesse de la Pluralité et le Métissage; Natir avec une mise en valeur de la nature et de l’environnement et finalement Kiltir car « le destin des îles est de chanter ».
En dépit de l’ardeur de la compétition, qui se fera sentir au fil des épreuves sportives, la solidarité et le sens du partage entre athlètes étaient au rendez-vous de cette cérémonie d’ouverture.