2E VAGUE DE COVID-19 : la réouverture de l’UoM fait grincer des dents

Les activités ont repris à l’Université de Maurice hier après une fermeture temporaire d’une semaine avec la confirmation d’un premier cas positif à la COVID-19 suivi d’un second. Cette réouverture est largement contestée par le personnel du corps académique et non-académique à la lumière de ce deuxième cas recensé et la mise en quarantaine d’un autre employé de l’institution. Pour eux, le campus du Réduit aurait dû être fermé pour deux semaines. Cette situation a provoqué un important échange de courriels entre les parties prenantes.

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« Notre deuxième test PCR est pour ce mardi. On aurait pu attendre les résultats de ces tests avant de rouvrir l’université. Une fermeture de trois jours de plus ne causera pas de problèmes. Si les résultats sont négatifs, on ouvre les portes de l’Université de Maurice à partir de jeudi tout en suivant les protocoles sanitaires en place », soutient un employé de l’UoM qui se trouve en quarantaine en ce moment.
La réouverture de l’UoM est aussi critiquée par le président de l’University of Mauritius Academic Staff Union, Rajen Narsinghen. « Nous ne comprenons pas la raison d’ouvrir l’université après une semaine. Nous aurions dû attendre le deuxième test PCR pour s’assurer qu’il n’y a pas d’autres personnes qui sont infectées », dit-il.

Informations personnelles divulguées

Depuis que deux cas ont été détectés sur le campus du Réduit, un échange de courriels a provoqué la colère des employés car des informations confidentielles ont été divulguées à tous les employés, dont la liste des 37 employés admis en quarantaine. Contactés pour prendre connaissance de leur situation, ils ne cachent pas leur colère au téléphone. « Lorsque j’ai vu un courriel envoyé par la direction, j’ai trouvé mon nom étant donné que j’ai été en contact avec la personne infectée. Mais pourquoi a-t-on divulgué mes informations personnelles? En lisant le courriel, j’ai trouvé les noms de tous ceux qui sont en quarantaine, leurs numéros de téléphone, leurs adresses et leurs numéros de carte d’identité nationale. Ce courriel été envoyé à beaucoup de personnes », s’insurge-t-on.

La teneur des courriels envoyés à la direction de l’Université de Maurice indique que les noms des employés et leur Vaccination Status soient obligatoirement donnés. Mais pour la plupart, leurs noms et autres détails ne peuvent être demandés. Le formulaire utilisé pour la collecte des informations confidentielles par l’UoM est contesté. Les employés exigent de demande préalable d’Ethical Clearance de la part de ceux concernés.

La direction de l’UoM aurait envoyé un autre courriel après que les informations personnelles ont été envoyées demandant de détruire le courriel précédent. Or, pour le président de l’University of Mauritius Staff Union (USU), Iqbal Sookhroo, ce n’est pas la première fois que le vice-chancelier fait une telle erreur. « Il a fait la même chose durant la période de confinement. Toutes les informations sont dans le domaine public. Cela est un pur cas d’infraction à la Data Protection Act et de l’Information Communication and Technology Act. Ces informations peuvent créer de l’Annoyance pour ceux concernés », avance-t-il.

Interrogé, le président de l’University of Mauritius Staff Union (USU) se dit outré par cette infraction susceptible de nuire personnellement à ceux concernés. Se trouvant dans un centre de quarantaine, il sera accompagné de ses hommes de loi la semaine prochaine pour une déposition en bonne et due forme au Central CID contre le vice-chancelier, Dhanjay Jhurry.

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