À la veille de la rentrée parlementaire  — Xavier-Luc Duval : « Une occasion ratée »

« Les clauses controversées introduites dans le Consent Form pour dissimuler l’incompétence et la négligence gouvernementales », dit-il

- Publicité -

À la veille de la rentrée parlementaire, le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, face à la presse aujourd’hui avec à ses côtés Paul Bérenger, leader du MMM, et Nando Bodha, s’insurge contre le refus du gouvernement de mettre à l’agenda des travaux parlementaires un débat sur la COVID-19. « C’est une occasion ratée », a-t-il dit. Il ajoute : « Ce débat aurait permis aux parlementaires d’évoquer les craintes de la population et de faire des propositions. » Par ailleurs, il estime que les clauses controversées ont été introduites dans le Consent Form « afin de dissimuler l’incompétence et la négligence gouvernementales ».

« Nous rentrerons chez nous après les interpellations alors que rien n’empêchait le gouvernement de consacrer quelques heures jusqu’à 20h ou 21h pour parler de la situation de la pandémie à Maurice », affirme Xavier-Luc Duval. Il poursuit : « C’était une occasion pour le gouvernement de montrer sa transparence avec un débat qui aurait permis de soulever toutes les questions qui sont dans la tête des Mauriciens, qui les font peur et qui les tracassent. Le gouvernement, qui est sûr de ce qu’il fait, aurait rassuré la population. De notre côté, en tant que l’opposition responsable, on aurait parlé de nos craintes mais aussi faire plein de suggestions. Or, le gouvernement a choisi la mesquinerie et de ne rien mettre à l’agenda. » Par ailleurs, il attend toujours le Preparedness Plan promis par le gouvernement. « Nous avons l’impression que c’est du Firefighting tous les jours. Il n’y a aucun plan, ce qui constitue la négligence et incompétence. »

La situation des Self-Employed a été également évoquée. « Nous avons mis beaucoup de pression sur le gouvernement pour qu’il paie les Rs 10 000. Il est urgent que le gouvernement débourse cet argent parce que les gens sont dans des difficultés extrêmes. Je considère qu’il est très injuste envers tous les Self-Employed qui sont en règle avec la MRA, qui touchent beaucoup plus que Rs 10 000 par mois. S’ils avaient été traités comme des salariés, ils auraient touché la moitié de leurs revenus mensuels jusqu’à un maximum de Rs 25 000. On leur donne un One-Size-Fits-All de Rs 10 000 sans réaliser qu’il y a certains qui touchent jusqu’à Rs 40 000 ou plus. Ils ont tout le droit d’être mis à la même enseigne que les salariés », estime Xavier-Luc Duval. Il y a aussi, dit-il, tout le « cafouillage » autour des WAP. « On ne sait pas quels sont les critères utilisés pour l’octroi de ce laissez-passer, qui est désormais sous le contrôle du bureau du Premier ministre et non de la police ».

S’agissant de la décision du gouvernement d’arrêter l’utilisation du vaccin AstraZeneca ou de faire usage de Covaxin, Xavier-Luc Duval estime qu’on est arrivé à une telle situation « en raison du manque de prévoyance du gouvernement, qui n’a pas précommandé les vaccins au moment opportun, alors que tous les partis de l’opposition le réclamaient ». Il ajoute : « Ils ont manqué à leur responsabilité et ont été négligents, et aujourd’hui on se retrouve avec un chapelet de vaccins que beaucoup de pays hésitent à prendre parce qu’ils ne sont pas approuvés par l’OMS. Je comprends qu’à cause de cette négligence et cette incompétence, ils obligent les personnes à signer un Consent Form afin de pouvoir se dédouaner de toutes responsabilités. »

Au niveau du Parti Travailliste, une conférence de presse est prévue dans la matinée à travers ZOOM afin de commenter, entre autres, l’arrêt de l’utilisation du vaccin AstraZeneca. « Je comprends qu’on est dans une urgence sanitaire et que l’intérêt public doit primer. Nous sommes à 100% pour les vaccins et pour la sauvegarde de notre économie. Cependant, on ne peut pas dire que ‘sel solision vaksinasion’ et puis utiliser un vaccin qui est encore au niveau expérimental pour vacciner la population », dit Arvin Boolell, qui est d’avis que le gouvernement est « en train de perdre la bataille de la communication et celle de la campagne de vaccination en raison de son incompétence et de sa négligence ».

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -