À MONTAGNE-LONGUE HIER – Pravind Jugnauth : « J’ai promis à la BAD de ne pas rendre le document public »

– « Nous ne sommes pas prêts pour la réouverture de nos frontières », a-t-il affirmé

Le Premier ministre Pravind Jugnauth, qui répondait aux questions de la presse à l’issue la visite du centre Nénuphar, situé à l’hôpital de Montagne-Longue, a affirmé avoir promis à la BAD de traiter le résumé en sa possession en toute confidentialité. Sur un autre volet, il a affirmé que le pays n’était pas encore prêt à rouvrir ses frontières.

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Invité à s’expliquer sur le résumé que lui a donné la Banque africaine de développement (BAD) et qu’il avait montré à l’ancien Premier ministre adjoint Ivan Collendavelloo, Pravind Jugnauth a affirmé qu’il a obtenu ce résumé à la condition de le traiter en toute confidentialité. « J’apprécie le fait que les responsables de la BAD m’aient communiqué un résumé du rapport concernant la centrale thermique de Saint-Louis. Je dois les remercier, sinon nous n’aurions pas eu les informations que nous recherchions. Ils nous ont demandé de traiter ces informations en toute confidentialité parce qu’il y a une institution qui mène une enquête. L’ICAC demandera les informations et ils verront quelles sont les informations susceptibles d’être communiquées à l’ICAC. C’est l’ICAC qui mène l’enquête, il ne serait pas approprié pour moi de rendre le document public. Nous avons demandé d’avoir le rapport dans sa totalité, ils m’ont communiqué ce résumé. J’espère que si le leader de l’opposition est sérieux, il m’adressera mardi prochain une PNQ sur le scandale de Saint-Louis », a déclaré le Premier ministre.
Répondant à d’autres questions il a affirmé avoir remis le résumé du rapport à l’ICAC jeudi. Invité à commenter la déclaration de Paul Bérenger selon laquelle il veut jeter de la boue sur ses adversaires, Pravind Jugnauth a répondu que « cela veut dire que Paul Bérenger considère que l’Integrity and Anti-Corruption Office de la BAD jette de la boue sur lui ». Et d’ajouter : « Je laisse cela à l’appréciation de la population. »
Interrogé au sujet de la déclaration d’Ivan Collendavelloo que dans plusieurs cas, le Premier ministre avait attendu qu’il y ait un jugement avant de demander à son ministre de « step down » et que cela n’a pas été le cas pour lui, le Premier ministre a dit qu’il y a une divergence de vues entre Ivan Collendavelloo et lui à ce sujet. « Je n’entrerai pas dans les détails. Il a son opinion et j’ai la mienne. Malheureusement, nous ne sommes pas sur la même longueur d’ondes. Par conséquent, finn ariv se ki finn arive. » Pour le Premier ministre, vu qu’il y a eu une enquête de l’Integrity and Anti-Corruption Office de la BAD et que le nom d’Ivan Collendavelloo a été mentionné, il considère que dans des situations pareilles il vaut mieux qu’il se retire et laisse l’enquête suivre son cours. « C’est à l’issue de l’enquête menée en toute transparence qu’on saura s’il faut reprocher ou ne pas reprocher quoi que ce soit », a dit le Premier ministre.
S’agissant de la motion de blâme qui a été déposée contre le Speaker, le Premier ministre a déclaré qu’il fallait travailler sur l’agenda des travaux parlementaires. « Il faut comprendre une chose, les Standing Orders définissent le comportement des parlementaires. On ne peut entrer au Parlement et faire n’importe quoi. Sinon, le Parlement deviendrait un bazar. Le Speaker doit maintenir l’ordre au Parlement et lorsqu’un parlementaire se comporte mal, il doit le sanctionner. Le leader de l’opposition a dit qu’il n’aurait pas dû agir de la sorte et qu’il ira en cour. J’espère qu’il tiendra parole et qu’il ira en cour comme il l’a dit. Ce sont les bluffeurs qui parlent sans rien faire. Mwa kan mo koze mo fer. Allez de l’avant avec votre affaire en cour. Le judiciaire dira si le Speaker a bien fait ou pas ou si ce sont les membres de l’opposition qui ont raison ou pas. Nous verrons. »
Interrogé au sujet de l’absence d’Ivan Collendavelloo, le Premier ministre a dit qu’il est chagriné « qu’un ami qui a été avec nous pendant des années ne soit plus là ». Et de poursuivre : « Le travail continue. Nous avons pris beaucoup de décisions et le travail continue. »
À une question de la presse concernant l’équipe de Liverpool qui est devenue champion d’Angleterre hier, Pravind Jugnauth a dit qu’il n’a pas regardé la rencontre opposant Chelsea à Manchester City mais qu’il était très content de voir les résultats de la rencontre avec la défaite de City qui a permis à Liverpool d’avoir le titre de champion. « Je suis fier. Liverpool a une académie à Maurice et nous avons signé un partenariat pour que nous puissions faire de la publicité pour Maurice. Je dis bravo à Liverpool. »
Invité à dire s’il compte, comme le font d’autres pays, placer une commande de vaccin auprès de l’Université d’Oxford, il a répondu qu’il faut attendre que ce vaccin soit reconnu et certifié par l’OMS. « Le plus tôt possible, nous ferons les démarches nécessaires pour obtenir le vaccin. Le fait est qu’au niveau local, on n’a pas de Covid-19 et que nous avons uniquement des cas importés. Une fois que nous rouvrirons nos frontières, le risque sera plus grand », a-t-il dit. À cet égard, il a affirmé que Maurice travaille actuellement sur un protocole concernant ceux qui arriveront à Maurice. Le gouvernement travaille encore sur les détails parce que c’est très compliqué. « Nous ne sommes pas prêts pour annoncer l’ouverture de nos frontières. Nous travaillons dans cette direction », a expliqué le Premier ministre qui a constaté qu’il y a eu une résurgence du coronavirus dans plusieurs pays qui ont ouvert leurs frontières.
Dans son discours prononcé à cette occasion, le Premier ministre a dit sa fierté d’avoir pu protéger le pays contre la Covid-19 et il a demandé à la population de continuer à appliquer les mesures sanitaires. Il a critiqué ceux pour qui « nanyen pabon » et s’est réjoui que les institutions internationales ainsi que la presse internationale reconnaissent le travail abattu à Maurice.
Il a aussi souligné l’importance d’un élan national pour combattre le trafic de drogue à Maurice. Pour lui, « c’est un combat permanent ». Il a mesuré le résultat obtenu par la valeur de la drogue saisie. Alors qu’en 2010 la valeur de la drogue saisie était de Rs 115 millions, durant ces deux dernières années la valeur de la drogue saisie est de Rs 2 milliards par an. Il a rendu hommage au travail abattu par les Ong pour la réhabilitation des victimes de drogue tout en soulignant le travail abattu par le gouvernement dans ce domaine.

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