(ACCIDENT DE PAILLES) BUS SANS FREINS : Une des quatre victimes « Wrongly Identified » à la morgue

Un ouvrier bangladais dormant au dortoir de Trianon au moment de l’accident déclaré mort à la place d’un autre

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L’autobus avait obtenu son “fitness” en dépit des manquements au niveau des freins et des pneus, avec une PQ prévue du député Assirvaden au Parlement mardi prochain

Le propriétaire du bus sans freins passible d’une inculpation pour homicide involontaire

Depuis le début de la semaine, il était question qu’une des quatre victimes du dramatique accident du 5 novembre à Pailles a été “Wrongly Identified”. La confirmation officielle a été obtenue en fin de semaine. Dans un premier temps, le nom de Faruk Islam avait été déclaré comme étant l’une des victimes. Sauf que celui-ci se trouvait au dortoir de la compagnie Hyvec Partners, à Trianon, alors que c’est un dénommé Ali Faruk qui a perdu la vie dans ce drame. Entre-temps, la compagnie Hyvec Partners Ltd avait déjà soumis le passeport de Faruk Islam au bureau de l’état civil pour les procédures établies. C’est durant la semaine écoulée que l’employeur s’est rendu compte de cette grossière erreur et a pris contact avec des conseils légaux pour établir la marche à suivre. D’autre part, cette affaire sera évoquée à l’Assemblée nationale mardi avec une interpellation sur ce grave accident inscrite au nom du député travailliste Patrick Assirvaden.
Contacté à ce sujet, le ministre du Travail et des Relations industrielles Soodesh Callichurn a déclaré : « Se enn erer administratif de lapar de lanplwaye. Zonn al zir enn afidavit pou remedie a la sitiasyon. » Alors que Dominique René, responsable des ressources humaines d’Hyvec Partners Ltd, a demandé de le « rappeler plus tard ».
Khairoun Islam, le frère de Faruk Islam, avait « identifié » la victime comme étant le sien alors qu’il était en état d’extrême choc. Il a alors annoncé cette nouvelle à ses proches au Bangladesh. Or, ces derniers ont appelé sur le portable de Faruk Islam, qui a décroché et devait dire à sa famille qu’il est bien en vie.
Fayzal Ally Beegun, qui défend la cause des travailleurs étrangers, se dit « révolté par cette gaffe ». Et d’ajouter : « Deux familles bangladaises sont bouleversées par cette erreur. Li vreman sagrinan ki ankor tret bann travayer etranze koumsa. Eski personn pa ti chek foto lor paspor ek kadav pou gete si se la mem personn ? Mo aprann ki lakonpani gard tou paspor bann Banglade. » Il dit ne pas blâmer Khairoun Islam qui, selon lui, était en état de choc le jour de l’accident. « Il avait le vertige alors qu’il y avait des blessures sur le visage de la victime. Par contre, un officier aurait dû contre-vérifier. »
Par ailleurs, les éléments du Scene of Crime Office (SOCO), avec l’aide d’ingénieurs mécaniques du ministère des Infrastructures publiques, ont examiné l’autobus accidenté, et leur constat est accablant. Ils ont en effet appris que Koushal Travel avait obtenu son “fitness” dernièrement en dépit de certains manquements. Ils ont détecté un problème au niveau du freinage qui, selon eux, date d’avant l’accident du 5 novembre. Tandis qu’une des roues n’était pas seulement « lisse », mais elle était plus petite en taille par rapport aux autres. Les enquêteurs de la police estiment que ces éléments pourraient avoir provoqué cet accident, sans compter que le chauffeur, Nishal Goorapa, avait confirmé un problème au niveau des freins, avec pour résultat que le véhicule termine sa course contre un abribus en béton.
La police n’écarte pas la possibilité d’inculper des protagonistes dans cette affaire pour homicide par imprudence. D’ailleurs, le propriétaire de l’autobus, un dénommé Ramgoolam, devrait être convoqué sous peu pour s’expliquer sur ces manquements. Les enquêteurs attendent le rapport du SOCO pour le confronter à ces éléments. L’enquête se poursuit en vue de faire la lumière sur cet accident, qui a causé les décès de Sonjoy Das, Abdur Razack, Rakib Molla et Ali Faruk.

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