Affaire Shelters : Trois “caregivers” de La Colombe appelés à s’expliquer

Après La Marguerite à Belle-Rose et Heaven à Paillotte, c’est maintenant au tour du “shelter” La Colombe, à Pointe-aux-Sables, d’être sous les feux des projecteurs. Trois “caregivers” de cette maison d’accueil sont appelés s’expliquer auprès du ministère de l’Égalité des genres, du Développement de l’Enfant et du Bien-être de la famille aujourd’hui, après que six enfants âgés entre 8 et 12 ans se sont plaints de maltraitance.

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Les faits remontent à la soirée du mardi 24 juillet. Lors de la visite surprise des responsables de l’Alternative Care Unit (ACU), quatre enfants âgés entre 11 et 12 ans ont dénoncé les “caregivers”. Ils ont expliqué à un élément de cette unité de la Child Development Unit (CDU) qu’ils seraient victimes de maltraitance, physique et verbale. Ainsi, une plainte a été déposée à la police afin qu’une enquête a été initiée. Le lendemain, soit le mercredi 25 juillet, les responsables de l’ACU se rendent à nouveau dans cette maison d’accueil. Ils sont approchés par deux autres enfants, cette fois âgés de 8 et 12 ans, qui se plaignent également de maltraitance physique et verbale. Les petits disent avoir été giflés et frappés par les trois “caregivers”. Une nouvelle déposition est consignée au poste de police de La Tour Koenig.

« Dès que ces six cas ont été rapportés au ministère, les victimes ont été retirése du “shelter” La Colombe. À ce stade, elles ont été placées temporairement dans un autre “shelter”, en attendant la conclusion de l’enquête. Le National Children Council (NCC) a convoqué les trois “caregivers” aujourd’hui et ils devront donner leurs versions des faits au ministère. Le ministère suit cette affaire de près et des actions sévères ne sont pas à écarter si les allégations sont avérées », a indiqué une source du ministère.
Rita Venkatasawmy, Ombudsperson for Children, projette de se rendre dans cette maison d’accueil aujourd’hui. Selon elle, cette situation persistera tant qu’on ne change pas le système actuel. « Je l’ai déclaré à plusieurs reprises. On doit respecter les droits des enfants. Parallèlement, il faut prendre en considération la situation dans laquelle les employés des “shelters” exercent. Souvent, le nombre d’enfants est trop à gérer. Ainsi, les employés ont tendance à perdre leur calme. Je ne cesse de dire haut et fort qu’il y a trop d’enfants dans certains shelters », a affirmé Rita Venkataswamy.

Cette dernière estime qu’il est temps d’améliorer le système. « Le rapport de 2016-2017 fait mention de tous les problèmes dans les “shelters” et des recommandations. Il faut revoir le nombre d’enfants dans chaque “shelter”. Je pense qu’on ne peut placer plus de 15 enfants dans un “shelter”. Parallèlement, il faut former les employés, améliorer les infrastructures, augmenter les loisirs pour les enfants, entre autres », explique-t-elle.

« Les visites des responsables du bureau l’Ombudsperson for Children ne vont pas régler les problèmes. Il faut appliquer les directives alternatives de l’ONU. Néanmoins, j’irai rendre une visite au “shelter” pour faire un constat de la situation », a-t-elle ajouté.

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