AGALEGA – Projets d’infrastructure : Confirmation du GM

L’EIA pas requise pour les travaux de construction de la piste d’atterrissage et de la jetée par Afcons Ltd de l’Inde.

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Exemption d’une Environmental Impact Assessment Licence aussi pour les constructions de maisons/blocs d’appartements ainsi que pour l’installation d’une usine de dessalement.

C’est confirmé. Les travaux de construction de la piste d’atterrissage de la jetée de même les maisons et l’unité de dessalement n’auront pas à passer par l’étape de l’EIA Licence. Les annonces d’exemption d’une Environmental Impact Assessment Licence à la firme indienne AFCONS Ltd pour la construction d’une piste d’atterrissage et d’une jetée à Agalega, qui avaient fait grand bruit au Parlement il y a quelques mois, sont désormais réelles. Ainsi, le ministre de l’Environnement a publié officiellement en ce début d’année un règlement spécifique pour l’archipel en apportant des amendements à la “List of undertaking requiring an Environmental Impact Assessment ” figurant dans la Section B de la 5th Schedule de l’Impact Assessment Act.

Selon la Government Notice No. 9 of 2019 et figurant dans La Gazette officielle en date du 8 janvier 2019, cette exemption de l’EIA s’étend aussi à tout projet de “Desalination plant” et au “housing project and apartments above 50 units within one kilometre of high water mark in the Island of Agalega”.

Avant les amendements apportés par le ministre de l’Environnement, la “List of undertaking requiring an Environmental Impact Assessment” figurant dans l’Environment Protection Act était libellée comme suit aux items 6, 7, 12 et 20 : “6. Construction of airports and runways”; “7. Construction of breakwaters, groins, jetties, revêtements and seawalls”; “12. Desalination plant; et “20. Housing project and apartments above 50 units within 1 kilometre of high water mark”.

La “Government Notice” du 8 janvier dernier indique que les items cités plus haut figurant dans le “Fifth Schedule” de la loi pour la protection de l’environnement ont été enlevés et remplacés par les articles suivants : “6. Construction of airports and runways except for the construction of runaways in the Island of Agalega”; “7. Construction of breakwaters, groins, jetties, revêtements and seawalls except for construction of jetties in the Island of Agalega”; “12. Desalination plant except for Desalination plant in the Island of Agalega»; “20. Housing project and apartments above 50 units within one kilometre of high water mark other than Housing projects implemented by National Housing Development Company LTD except housing project and apartments above 50 units within one kilometre of high water mark in the Island of Agalega.”

Depuis le début de cette année, les habitants à Agalega mais aussi les Mauriciens s’intéressant de près à la situation dans l’archipel commencent à recevoir au compte-gouttes des informations sur le contenu du contrat que le gouvernement a octroyé à la firme indienne Larsen & Toubro et qui n’a pas été rendu public jusqu’ici malgré les nombreuses requêtes insistantes venant de plusieurs milieux, notamment des Agaléens eux-mêmes, de l’Association Les Amis d’Agalega, de partis politiques, des prêtres du diocèse de Port-Louis, d’Ong, et de nombreux citoyens.

Ainsi le gouvernement n’impose pas les exigences d’une Environment Impact Assessment Licence, comme stipulé dans l’Environnement Protection Act, au constructeur indien, qui a déjà démarré dans l’île du Nord des travaux d’envergure, à savoir une piste d’atterrissage et une jetée. Des Agaléens ayant pris connaissance ce matin de ce nouveau règlement se disent « choqués » et « attristés » par la manière de faire du gouvernement envers leur archipel natal. « Il est vrai que nous avons besoin de développer l’archipel mais que les projets de développement se fassent selon les procédures et les lois en vigueur », dit un de nos interlocuteurs. « Or, d’après ce que nous constatons avec ce nouveau règlement, il y a deux catégories de citoyens dans la République de Maurice. Y a-t-il une catégorie de citoyens qui sont protégés par la loi relative à la protection de l’environnement et d’autres qui sont ignorés sur cette question ? » se demandent nos interlocuteurs.

Ces derniers soulignent les caractéristiques naturelles et la superficie très restreinte des deux îles de l’archipel et s’inquiètent sérieusement pour son écosystème qui a déjà été fragilisé. « Quelle sera l’attitude du gouvernement si d’autres promoteurs privés présentaient des projets de développement en mettant en avant l’intérêt des Agaléens ? » s’interrogent avec raison ces mêmes personnes. Notons par ailleurs que la patiente qui avait été transférée d’urgence à Maurice par le Transall il y a deux jours a rendu l’âme hier après-midi.

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