Agressions contre des policiers : Quatre cas rapportés en 24 heures

  • Un membre de la NCG reçoit 15 points de suture après une agression au cutter à Mahébourg
  • Un chef inspecteur agressé devant ses subalternes à La Sourdine

Quatre cas d’actes de violence contre des policiers ont été rapportés de dimanche à lundi. Le dernier en date remonte à lundi après-midi à la foire de Mahébourg, où un homme armé d’un cutter, âgé de 43 ans, a assené plusieurs coups de son arme à un membre de la National Coast Guard (NCG), âgé de 28 ans. Ce dernier a été blessé au bras. D’après les renseignements recueillis, l’agresseur, un marchand ambulant, n’avait pas apprécié que des policiers de cette unité garent leur véhicule dans un emplacement où il avait l’habitude d’ériger sa tente. À un moment donné, le 4×4 de la NCG devait heurter la tente du quadragénaire et l’a fait tomber. Le suspect a commencé à insulter les policiers et a ouvert la portière du véhicule pour agresser le policier en question. Ce dernier s’est rendu à l’hôpital de Mahébourg, où il a eu 15 points de suture. La CID a mis la main sur l’assaillant et l’a conduit au poste. Lors d’une fouille corporelle, quatre comprimés de psychotropes ont été saisis sur lui. Selon le quadragénaire, il est souffrant et a utilisé ces médicaments pour dormir. Il est attendu en justice ce mardi pour son inculpation provisoire.
Par ailleurs, un chef inspecteur de police affecté au poste de L’Escalier s’est fait agresser devant ses subalternes à La Sourdine durant le week-end. L’incident s’est déroulé alors que le haut gradé supervisait un contrôle routier dans la région. Le plaignant avance dans sa déposition qu’il se trouvait dans un 4X4 en compagnie d’un inspecteur et deux constables. À un certain moment, ils ont trouvé un autobus qui était garé sur une ligne blanche alors que le chauffeur, âgé de 25 ans, était en pleine conversation sur son téléphone portable. Le haut gradé est descendu du véhicule pour informer le chauffeur qu’il avait commis un délit pour “parking a motor vehicule in an uninterrupted white line”.

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Agacé par cette déclaration, le jeune homme a lancé : « To pas truve mo pe reponn mo telefon. Ki mo bizin fer? ». Le chef inspecteur lui a demandé de produire son permis de conduire, mais le conducteur y a été réticent avant de finalement céder. Alors que le chef inspecteur examinait le bus et écrivait les détails sur un morceau de papier, le receveur, âgé de 55 ans, l’a pris entre ses mains pour l’écraser avant de le projeter par terre. Puis, il l’a saisi par le collet pour l’insulter. Le quinquagénaire a demandé au chauffeur de démarrer l’autobus. Mais le plaignant l’a informé qu’il était en étant d’arrestation pour agression. Ce qui n’a pas plu au receveur qui a alors donné des coups de poing sur l’estomac du chef inspecteur. Avec peine, le policier a réussi à l’immobiliser, mais le suspect a fait de la résistance. Finalement, les subalternes du haut gradé sont venus lui prêter main-forte.
Mais le chauffeur s’est mis de la partie et devait donner un coup de poing au bras du chef inspecteur, tout en l’insultant.

Le jeune homme a pu être maîtrisé par les policiers. Ils ont été conduits au poste de police et placé en détention préventive. Le duo a été présenté au tribunal de Mahébourg lundi et une accusation provisoire de “assaulting an agent of public fonctionary in the performance of his duty” a été retenue contre eux. Le chef inspecteur a déclaré dans sa version des faits qu’il ressentait des douleurs au pied et au dos après cette agression. Il s’est rendu dans un centre médical pour se faire ausculter.

D’autre part, les privates Krishna Ramiah et Rajah Kooshun de la Special Mobile Force ont été traduits au tribunal de Bambous lundi et une accusation provisoire de rébellion a été retenue contre eux ainsi que contre le suspect Patrice Chicoree. Les trois demeurent en détention préventive jusqu’à la semaine prochaine. D’après les renseignements recueillis, c’est ce mardi qu’ils devront donner leurs versions des faits sur la bagarre survenue dimanche à Beaux-Songes. Un groupe de personnes, dont certaines armées de sabre, a tenté de s’en prendre à des policiers de l’ERS venus s’enquérir de la situation. Le constable Gokhool avait dû faire usage de son arme à feu pour empêcher de se faire agresser. Les circonstances de cette bagarre et l’implication des deux officiers de la SMF sont floues.
Enfin, trois individus s’en sont pris à des policiers dimanche lors d’un contrôle routier à Saint-Pierre. Le trio se trouvait dans une voiture quand deux policiers voulaient les verbaliser pour une infraction au code de la route. Ils ont alors violemment bousculé les policiers tout en les insultant. Ils ont pu être maîtrisés et arrêtés. Les trois suspects ont été traduits au tribunal de Moka hier où une charge provisoire de “rogue and vagabond” a été retenue contre eux.

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