AN | Motion d’annulation de la CSG -Boolell met en garde contre un « Summer of Discontent »

Le ministre Callichurn : « Le leader de l'opposition est la voix du secteur privé »

Le vote rejetant la motion d’annulation de la Contribution sociale généralisée (CSG), présentée par le leader de l’opposition Arvin Boolell, a été pris vers les 3 h 35 ce matin devant un hémicycle clairsemé et en absence du Leader of the House et Premier ministre, Pravind Jugnauth. Les deux principaux intervenants dans le camp du gouvernement pour défendre cette mesure budgétaire, mettant un terme à des contributions au National Pensions Fund pour faire de la place à la CSG, ont été le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, répondant aux arguments de l’opposition juste avant le Summing-Up d’Arvin Boolell et le ministre du Travail et des Relations industrielles, Soodesh Callichurn, donnant la réplique au Mover of the Motion of Disallowance.

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Développant ses arguments contre l’introduction de la CSG, Arvin Boolell a mis en garde contre « a summer of discontent » au vu du mood de la population en cette fin d’année. Il a fait un appel au gouvernement pour qu’il se ravise sur la question et ouvre des consultations avec les partenaires sociaux, notamment Business Mauritius.

De son côté, Reza Uteem du MMM s’est demandé si avec l’exemption des ministres et PPS des contributions à la CSG, il n’y aurait pas un délit de « Gratifications to public Officials » sous la Prevention of Coruption Act.

D’entrée de jeu, après l’intervention liminaire d’Arvin Boolell, le ministre du Travail a fait comprendre que les débats sur l’annulation de la CSG n’auraient pas dû se dérouler à l’Assemblée nationale vu que Business Mauritius a saisi la Cour suprême dans le contexte d’une série de procès. « The issue should have been left to the Supreme Court for determination », dit-il, tout en accusant le leader de l’opposition de se présenter « tonight as the Voice of the Private Sector ».

Toutefois, le ministre Callichurn devait faire comprendre que le gouvernement et le secteur privé ne sont pas engagés dans la voie de la guerre. « We are not at war with the private sector. We consider them as a stakeholder. We are in disagreement on certain fundamental issues », soutient-il. Dès le début de son discours, il a voulu apporter une précision quant au flou au sujet de l’absence de contributions des employés du secteur public à la CSG. « Le PRB a un mandat pour se pencher sur toute la question », dit-il.

Le ministre du Travail et des Relations industrielles s’est appesanti sur le fait que « the reform of the pension system is long overdue and that up to now no one has dared to bring in-depth reforms as unpopular measures are always postponed to a later date ». Il n’a pas manqué de souligner que les investissements du Fonds national de pension représentent 8% des stocks sur la Bourse de Maurice et que la cagnotte du NPF est à hauteur de 25% du PIB.

Abordant la réforme, Soodesh Callichurn a fait comprendre que le gouvernement s’était retrouvé face à une série d’options, à savoir la réduction de la Basic Retirement Pension de Rs 9 000 à Rs 7 000, le ciblage du paiement de la pension avec un plafond de revenus de Rs 25 000 par mois ou encore la proposition du secteur privé visant à repousser de 60 à 65 ans l’âge pour le paiement de la pension de vieillesse. Il a fait ressortir qu’un retraité sur deux (53%) ne touche qu’une pension de Rs 1 000 par mois du NPF en concluant que « the CSG is by far a fairer system ».

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