Assemblée nationale : COVID-19 Bill « Rise-pouse » GM/opposition

Neuf heures allouées au maximum pour les débats parlementaires sur deux séances, avec une dizaine d’intervenants du côté du GM et sept de l’opposition

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Le ministre du Travail, Soodesh Callichurn : « Si pa fer konpromi, travay mem pa pou ena »

Avant même que le moindre détail du COVID-19 Omnibus Bill ne soit confirmé officiellement, deux fronts sont ouverts. D’abord, sur le plan syndical, les mesures préconisées avec une révision des dispositions de la loi par rapport aux droits des travailleurs ne font pas l’unanimité en dépit de l’appel du ministre du Travail, Soodesh Callichurn, soit par extension du gouvernement, pour un pacte social dans la conjoncture. Ensuite, sur le plan politique, les arrangements arrêtés par le gouvernement pour le déroulement des débats sur le texte de loi à l’Assemblée nationale ne sont pas au goût de l’opposition avec un « rise-pouse » dans les coulisses dans le Run-Up de la prochaine séance, et la présentation du texte de loi en première lecture par le Premier ministre, Pravind Jugnauth.

Devant le tollé suscité par les quatre principales mesures annoncées pour marquer l’ère post-COVID-19 (voir texte plus loin), le ministre Callichurn est monté au créneau pour remettre en perspective la problématique de ces amendements aux dispositions de la Workers’ Rights Act.

Commentant les décisions annoncées aux syndicats, le ministre Soodesh Callichurn a déclaré au Mauricien que : « Si pa fer konpromi, travay mem pa pou ena ». Il annonce que face à l’impact du coronavirus sur l’économie du pays, il faudra trouver un juste milieu entre les entreprises et les employés afin de pouvoir sauvegarder un maximum d’emplois dans divers secteurs. Il prévoit ainsi ces amendements au niveau du Workers’ Rights Act qui visent à « alléger certains fardeaux et diminuer certains coûts financiers. Si nou pa fer sa, be bokou lanplwa pou menase ».

En prélude aux débats sur le COVID-19 Omnibus Bill, le ministre ajoute que « tou sa la amenn bann kou adisionel. Kan tou ti korek nounn donn proteksion ki bizin. Me la tou nepli parey. Nou pe fer tou pou relans lekonomi e nou kone ki bokou sekter afekte par seki pe pase ».

Par ailleurs, la programmation des débats de ce texte de loi à l’Assemblée nationale suscite des controverses dans les rangs de l’opposition. Les informations, disponibles à hier soir, indiquent que le calendrier établi par le gouvernement est que le COVID-19 Omnibus Bill doit être débattu et passé au vote sur deux séances, soit d’une durée totale d’un maximum de neuf heures. Ainsi, une dizaine d’orateurs du gouvernement et au moins sept de l’opposition pourront intervenir dans les temps impartis pour ces débats.

Avec ces détails communiqués officiellement, des consultations ont été engagées entre les trois partis de l’opposition pour déterminer la marche à suivre. « Le scénario est que le gouvernement veut avoir recours à un exercice Kwi-Vide, digne de Lakwizinn du PMO pour cette loi cadre sur le coronavirus. Mais les conséquences des amendements pourraient être Far Reaching pour le pays et l’opposition se doit de disposer du temps voulu pour étudier et ventiler les lacunes et dangers d’autant plus que jusqu’ici, il y a eu un déficit flagrant sur le plan de la transparence par rapport à l’action gouvernementale », s’insurge-t-on du côté de l’opposition parlementaire.
Affaire à suivre…

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