Assemblée nationale | Débats sur le Children’s (Omnibus) Bill : Le PM : Le GM déterminé à protéger les plus vulnérables »

« C’est le devoir d’un gouvernement d’assurer la protection de ses enfants. » C‘est ce qu’a fait ressortir le Premier ministre, Pravind Jugnauth, lors de son intervention lors des débats sur les Children’s Bill, Children’s Court Bill et Child Sex Offender Register Bill. Dans ce contexte, a-t-il ajouté, son gouvernement est déterminé à agir contre les abus et les mauvais traitements infligés aux enfants. Ces projets de loi, selon lui, s’appuient sur les meilleures pratiques au niveau international afin de « protéger les plus vulnérables » de la société. Il a par ailleurs salué ceux ayant « compris l’enjeu » et critiqué « ceux qui ont voulu en tirer un capital politique ».

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« Jamais un gouvernement n’a fait autant pour protéger les plus vulnérables. Les cas récents de violences, notamment sur un enfant de deux ans, n’ont fait qu’accentuer notre détermination pour un combat inlassable sur tous les fronts. Le gouvernement ne laissera aucun agresseur d’enfant dormir tranquille. La peur va changer de camp. » C’est en ces termes que le Premier ministre a expliqué l’importance des trois projets de loi présentés à l’Assemblée nationale. Ainsi, le Child Sex Offenders Register Bill, a poursuivi Pravind Jugnauth, permettra la mise en place d’un registre pour traquer les agresseurs. « Les prédateurs d’enfants seront des criminels sous haute surveillance », dit-il.

Le Children’s Court Bill, lui, permettra « d’éviter le double traumatisme des enfants agressés » en devant témoigner en cour en présence de leurs agresseurs. Désormais, rappelle Pravind Jugnauth, ils pourront le faire derrière un écran. « Le cadre sera moins intimidant et nous allons nous assurer que justice soit faite dans un meilleur délai », poursuit-il. Quant à l’âge légal du mariage, fixé à 18 ans, le Premier ministre explique que celui-ci est en lien avec la Convention des droits de l’enfant et qu’il permettra à ceux concernés « de vivre pleinement leur adolescence ».

Le Premier ministre s’est aussi appesanti sur le rôle et la responsabilité des parents. Raison pour laquelle le projet de loi fait provision pour que des « structures alternatives fiables » prennent la relève lorsque les parents faillissent à leurs responsabilités, dit-il. Le Children’s Bill, a-t-il rappelé, fait en outre provision pour un éventail de délits, allant du “bullying” à la pornographie, crimes « devant être sévèrement punis ». De même, provision est faite pour que les enfants ne souffrent pas de discriminations. « La loi vient renforcer les garde-fous contre la discrimination », a-t-il précisé.

Le Premier ministre a en outre souhaité un engagement non-partisan sur ce projet de loi, saluant au passage l’intervention d’Ariane Navarre-Marie, qui avait institué le bureau de l’Ombudsperson pour les enfants, alors qu’elle était ministre de la Femme, du Bien-être de la famille et du Développement de l’enfant. Il a également critiqué « certains députés » qui, « fidèles à leurs habitudes », a-t-il déploré, ont voulu en tirer un capital politique.

Le Premier ministre a également fait ressortir que le gouvernement a été « très attentif » aux propositions de différents partenaires et qu’il a apporté les rectificatifs nécessaires. C’est ainsi, a-t-il ajouté, que l’article 12 a été amendé pour interdire le concubinage avant 18 ans. De même, a-t-il souligné, dorénavant, les relations sexuelles avec un(e) mineur(e) de 16 ans, même avec son consentement, constitueront un délit. Avec la mise sur pied du Child Services Coordinating Panel, conclut-il, « tout sera fait pour que les enfants placés en institution aient l’encadrement nécessaire ».

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