Assemblée nationale : La BAI Saga fait monter les enchères !

Le leader de l’opposition Xavier-Luc Duval révèle que le GM injecte Rs 11 milliards dans le NPFL, ne générant qu’un chiffre d’affaires de Rs 33,6 millions par an et des pertes de Rs 254 millions

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Shakeel Mohamed : « Why is the PM so jittery on Omega Ark? What is he afraid of ? »

Le ministre Seeruttun : « As some would say, the BAI Affair is the Labour Party at its best »

Le fantôme de l’écroulement de l’empire de l’ex-Chairman Emeritus du groupe BAI, Dawood Rawat, avec un Price Tag de Rs 24 milliards de Tax Payers’ Money, continue à faire monter les enchères à l’Assemblée nationale. Pour la suite des débats sur les Estimates of Supplementary Expenditure pour l’exercice financier 2020/21 avec plus de Rs 11 milliards pour boucher des trous de BAI, le leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval, et le député travailliste, Shakeel Mohamed, n’y sont pas allés de main-morte dans leur offensive contre la gestion par le gouvernement de cette crise financière, qui remonte déjà à six ans. De son côté, le ministre des Services financiers, Mahen Seeruttun, qui s’était retrouvé dans la position peu inconfortable d’intervenir entre le député Shakeel Mohamed et le leader du PMSD Duval, s’est contenté de revenir avec une litanie de chiffres au sujet du remboursement des victimes de ce scandale, ayant pour genèse la révocation de la Banking Licence de la Bramer Banking Corporation par la Banque de Maurice sur directive du gouvernement au début du mois d’avril 2015.

D’entrée de jeu, le leader de l’opposition a dénoncé le fait que l’Assemblée nationale n’est appelée qu’à jouer le rôle de Rubber Stamp car les allocations dans ce budget supplémentaire ont déjà été dépensées. « Ce n’est pas comme ce sera lors de la présentation du prochain budget pour 2021/22 très bientôt par le ministre des Finances. Dans le cas présent, tous les fonds ont déjà été dépensés », devait-il faire comprendre avant de reprendre le ministre des Services financiers au sujet des comptes audités de la National Property Fund Limited.

« Ce qui a été déposé officiellement n’est qu’un Financial Statement de trois pages et  nullement les comptes audités. Qui plus est, le gouvernement injecte des fonds de l’ordre de Rs 11 milliards dans la National Property Fund Limited, qui ne génère qu’un chiffre d’affaires de Rs 33,6 millions en une année avec des pertes de Rs 254 millions. Et après six ans, le ministre ose venir parler de contrôle strict dans la gestion des opérations », fait-il ressortir.

Xavier-Luc Duval n’a pas manqué de revenir sur la promesse électorale de L’Alliance Morisien pour augmenter la pension de vieillesse à Rs 13 500 à la fin du présent mandat, soit une hausse de 50% d’ici à 2024. « Please Mr Minister of Finance, tell us how are you going to achieve this? We will see whether he will put his money where his mouth is », a-t-il ajouté en rappelant que dans la conjoncture économique, il ne pourra pas s’appuyer sur la croissance pour générer cette majoration de 50% de Rs 9 000 à Rs 13 500 d’ici à 2024.

De son côté, Shakeel Mohamed s’est appesanti sur le silence du ministre des Finances au sujet de l’utilisation de ces fonds supplémentaires. « How silent and economical he was when there was a commitment by government not to use any public funds », s’est-il demandé. Dans un premier temps, le Speaker, Sooroojdev Phokeer, a voulu atténuer l’ardeur du député de l’opposition en déclarant : « Be straight to the debate… This has already been satisfactorily canvassed » ou encore cette affirmation des plus surprenantes, répétée à plusieurs reprises : « This is no time for politics. »

Le député travailliste a même été invité à animer un point de presse pour étayer ces faits.L’intervenant s’est attaqué de front au Premier ministre, Pravind Jugnauth, au sujet du volet consacré à l’ancienne clinique Apollo Bramwell, notamment les tractations avec le groupe Omega Ark et la Letter of Comfort, signée du secrétaire financier, Dev Manraj en janvier 2017. « Whatever the government has been saying is far from the truth. The MSM has lied to the people », dira-t-il à ce sujet après s’être demandé au sujet de Pravind Jugnauth. « Why is he so jittery? What is he afraid of? » Il a accusé le Premier ministre de négligence.

À ce stade, le Speaker a dû intervenir en faisant ressortir que « vous assumez la responsabilité de ce que vous déclarez » alors que Pravind Jugnauth exhortait le député à répéter ces déclarations hors de l’hémicycle. « To ava pourswiv mwa lakour. Ki to pou kapav fer ? », devait rétorquer le député travailliste. Multiples ont été les interventions de Sooroojdev Phokeer lors de cette tranche des débats avec dans certains cas évitant de donner son Ruling, tout en affirmant vouloir consulter les enregistrements au préalable.

Avant le Summing Up par le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, le Premier ministre est intervenu pour répondre aux critiques de l’opposition tout en s’appesantissant sur le fait que le gouvernement n’a aucun regret au sujet de la décision de la mise en faillite du groupe BAI de l’ex-Chairman Emeritus, Dawood Rawat, au début d’avril 2015.

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