ASSEMBLÉE NATIONALE – PNQ : Padayachy évite de quantifier la pension de la CSG en 2023

Le ministre des Finances : « Le BRP à Rs 9 000, soit plus de 20% du seuil de pauvreté relative, car jamais, nous ne laisserons sur le bas-côté ce qui ont le plus besoin de notre support »

- Publicité -

Le leader de l’opposition tente en vain d’obtenir une copie du rapport du comité ministériel Sinatambou sur la réforme

La réforme du système de pension, annoncée dans le budget, a fait l’objet d’une Private Notice Question (PNQ) du leader de l’opposition, Arvin Boolell, adressée au ministre des Finances, Renganaden Padayachy. Mais au bout de cette quarantaine de minutes d’échanges au sein de l’hémicycle, très peu de détails concrets sont disponibles sur le fond de l’entrée en vigueur de la Contribution sociale généralisée (CSG) à compter du 1er septembre prochain. D’ailleurs, le Grand argentier n’a pas voulu prendre de risques pour annoncer le montant de la pension avec les premiers paiements sous la CSG à partir de 2023. De son côté, le leader de l’opposition a tenté en vain d’obtenir une copie du rapport du comité ministériel Sinatambou, institué en 2016 pour se pencher sur la réforme de la pension.

« Ceux qui ont contribué au National Pensions Fund vont recevoir leurs contributions. À partir de juin 2023, la CSG va payer un minimum supplémentaire à tous ceux qui sont à la retraite. Je ne peux annoncer le montant car nous sommes en juin 2020 et le paiement devra intervenir en juin 2023. Tout dépendra de la situation car même le Fonds monétaire international prévoit que c’est en 2024 que nous allons sortir de cette crise », a déclaré en substance le ministre des Finances suite à une interpellation supplémentaire d’Arvin Boolell. Il s’est appesanti sur le fait que « ce sera une pension collective et solidaire ».
Par ailleurs, en conclusion à sa réponse liminaire, Renganaden Padayachy a souligné au sujet de la pension que « bien conscients du contexte actuel incertain mais aussi des attentes de nos concitoyens, nous maintenons le Basic Retirement Pension à Rs 9 000, soit plus de 20% du seuil de pauvreté relative, car jamais nous ne laisserons sur le bas-côté ce qui ont le plus besoin de notre support ».

Justifiant la réforme, le ministre des Finances ajoute que « notre démarche a depuis était en phase avec la vision que nous avons toujours portée, celle d’une société plus juste qui tend vers le progrès social sans pour autant mettre à mal la durabilité du système ». Il devait soutenir que lors des consultations pré-budgétaires, des propositions allaient dans le sens d’une « diminution de Rs 3 000 par mois de la BRP et même d’amener, à terme, l’âge de perception des bénéfices du BRP à 65 ans ».

Renganaden Padayachy a été des plus critiques contre l’actuel système de pension sous le National Pensions Fund. Il s’est appuyé sur les conclusions du dernier rapport d’actuaire sur le NPF pour la période allant de janvier 2011 jusqu’au 31 décembre 2013. « À titre d’information, permettez-moi de souligner que le rapport démontre un déficit actuariel du Fonds en 2013, c’est-à-dire que la valeur actuelle des passifs existants et futurs surpassait la valeur actuelle des actifs existants et futurs. De tout temps d’ailleurs, le même constat est ressorti, que ce soit pour le rapport de 2010 ou encore de 2005. À chaque fois, c’est avec des mesures correctives de court terme qu’on a pensé solutionner le problème en réajustant notre stratégie d’investissement », a-t-il ajouté. Et d’annoncer que la société RisCura Solutions (Mauritius) Ltd procédera à l’évaluation actuarielle du NPF pour la période 2014-2017.

De son côté, le leader de l’opposition, Arvin Boolell, qui a qualifié le ministre des Finances de « Nincompoop » en raison de ses attaques, a fait comprendre qu’il ne faut pas compter sur lui pour descendre au niveau de ce dernier. Il est revenu à plusieurs reprises sur le rapport du comité ministériel Sinatambou. Face à cette insistance d’Arvin Boolell, Renganaden Padayachy a répété que « cette première phase de consultation nous a mis sur la voie de la réforme ».

Le ministre des Finances s’est évertué à affirmer que « nous abolissons les contributions au NPF sans pour autant mettre fin au Fonds en lui-même. Ainsi, je tiens à rassurer la population sur le fait que toutes les contributions accumulées dans le NPF restent dans le Fonds. À ce titre, chaque roupie cotisée au NPF par les employeurs et les employés restera. Ceux qui en sont bénéficiaires continueront de percevoir leurs bénéfices. Ceux qui ont cotisé continueront à recevoir leurs prestations de pension à l’âge de la retraite ».

- Publicité -
EN CONTINU

l'édition du jour

- Publicité -