Autopont Coromandel-Sorèze : Les travaux, à l’arrêt depuis un mois, ils reprennent dans les semaines à venir

  • Le traitement de ces zones d’éboulement nécessitent des techniques plus onéreuses
  • Longues négociations sur les aspects contractuels et financiers

Où en est-on concernant la construction du pont routier A1-M1, enjambant Grande-Rivière-Nord-Ouest et qui reliera Coromandel à Sorèze ? C’est la question qui se pose, quatre mois après les points soulevés sur les risques potentiels d’éboulement des falaises, pendant et après les travaux, par le consortium Transinvest/Bouygues et les consultants de Korea Expressway Corporation. Les dernières indications sont que les ouvrages au sol, qui sont à l’arrêt depuis un mois, reprendront dans quelques semaines lorsque les problèmes techniques et financiers auront été réglés…

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« La question est comment retravailler la base à partir des études du sol réalisées. Ce projet requiert la qualité, no costs-overrun et no time overrun. » C’est ce qu’avait déclaré le ministre des Infrastructures publiques, Nando Bodha, au terme d’une site visit le 20 décembre dernier. Le spectre d’un remake de Terre-Rouge/Verdun Link Road plane alors sur « le plus long pont de Maurice », sur une distance de 350 mètres, lequel engloutit la bagatelle de Rs 4 milliards. Or, Week-End, qui s’est attelé à un recoupement d’informations, a appris que les ouvrages au sol sont à l’arrêt depuis un mois.

Subséquemment, les gros équipements de construction et autres pelleteuses n’empruntent plus la route d’accès réhabilitée qui mène au fond du ravin de GRNO.
Sur le chantier, aucune trace de matériels de production de béton en vue d’ériger la structure d’une hauteur de 90 mètres et qui pèsera 50 000 tonnes, avec deux pieux de 20 000 tonnes chacune. Hormis les road works qui vont bon train à Coromandel, à mesure que s’égrenaient les semaines, aucune indication ne transpirait quant à la mise en application des « mesures correctives » préconisée par la Road Development Authority (RDA) dans le sillage du rapport d’expertise.

Longues négociations

Selon nos informations, ce retard serait dû aux longues négociations découlant des exigences du consortium sur les aspects contractuels et financiers, le traitement de ces zones de glissement de terrain et d’éboulements nécessitant des techniques plus onéreuses. Le ministère de tutelle et les préposés de la RDA sont demeurés injoignables pour évoquer cet aspect de ce projet. Toutefois, une source autorisée au sein de Transinvest/Bouygues nous a confié qu’« un consensus a pu être trouvé récemment entre les autorités concernées pour la reprise des travaux préliminaires dans les semaines à venir avec des évaluations sur les risques au niveau de la falaise et des solutions techniques. Nous sommes très confiants. »

À la question de savoir s’il y aura un gonflement des coûts dans l’exécution du projet, notre interlocuteur répond par l’affirmative, même s’il ne souhaite pas s’aventurer à nous communiquer le montant exact. Des informations relatives à des retards de paiement des prestations effectuées et leur impact sur l’arrêt des travaux n’ont été mi confimées ni infirmées.
À noter que le pont comptera quatre voies d’accès et qu’environ 540 000 tonnes de remblais seront mis en œuvre pour réaliser les rampes d’accès au fly-over qui sera renforcé par 800 tonnes de câbles en acier à haute performance.

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GRNO : cinq des dix pilotis déjà complétés

« Le nouveau pont sera prêt comme prévu le mois prochain. » C’est ce que nous a confié une source à Larsen & Toubro. Long de 248,75 mètres et large de 9,7 mètres, le viaduc de GRNO, qui permettra à la voie ferroviaire du métro de relier Montée S à la station St Louis, et ce, en traversant la rivière, est construit en parallèle à l’ancien pont ferroviaire, soit à 15 mètres de celui-ci. À ce stade, cinq des dix pilotis ont déjà été complétés. De plus, l’on observe que quatre poutres ont été placées aux deux extrémités du site. L’acheminement et le placement de ces structures en béton de 30 mètres de long et pesant 55 tonnes, nécessitant une planification minutieuse, se sont heureusement faits sans anicroche. Elles ont été transférées à partir du site de préfabrication de Barkly.

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