AVEC LA 2E VAGUE DE LA COVID-19 – Budget 2021-22 : réduction de 25% des dépenses imposée

– C’est ce que préconise le secrétaire financier, Dev Manraj, dans le Budget Call en date du 16 mars aux différents ministères et corps para-publics

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– Date limite fixée au 9 avril pour la soumission des Budget Proposals au ministère des Finances en marge des préparatifs

– Le Grand Argentier, Renganaden Padayachy, s’apprête à présenter un budget avec des dépenses de l’ordre de Rs 122 milliards, contre Rs 152 milliards en 2019/20

La première étape menant à la présentation par le ministre des Finances, Renganaden Padayachy, du Budget 2021/22, probablement au début de juin prochain, a été enclenchée. En effet, le Budget Call pour le prochain exercice financier, sous forme de Circular No 2 de 2021 sous la signature du secrétaire financier, Dev Manraj, en date du 16 mars, impose une réduction de dépenses de 25% par rapport à l’enveloppe budgétaire de l’exercice. Ainsi, tout semble indiquer que le Grand Argentier devra se contenter des dépenses de l’ordre de Rs 122 milliards, soit Rs 30 milliards de moins que celle pour 2019/20, soit juste avant la première vague de COVID-19. La grande incertitude pour les fonctionnaires et les employés des corps para-publics porte sur la mise à exécution des recommandations du rapport du Pay Research Bureau (PRB), dont la publication devra intervenir avant la fin de l’exercice financier 2021/22. À ce stade, le Budget Circular fait comprendre aux Chief Executive Officers que leurs soumissions ne devront pas inclure, entre autres, « provisions for the interim allowance icw PRB Report » vu que cet item du budget fait partie des « Votes Centrally Managed Expenses/Initiatives of Government ». La date limite pour la soumission des Budget Proposals par les ministères a été fixée au 9 avril.

Confirmant un autre budget « ser-sintir », avec un target de réduction de 25% des dépenses publiques, les directives du ministère des Finances rappellent que la pandémie de Coronavirus se traduit par une décroissance de 15,2% en termes réels du Produit intérieur brut (PIB) en 2020. Outre des dépenses conséquentes, avec le Wage Assistance Scheme et le Self-Employed Assistance Scheme en vue d’atténuer les séquelles de la pandémie sur le front économique, les finances publiques ont dû faire face à un « shortfall in tax revenue arising from the contraction in economic activities ». Les Tax Revenues pourraient difficilement passer la barre des Rs 100 milliards au 30 juin prochain, et même après.
De ce fait, les ministères doivent se focaliser sur des mesures pour réduire les dépenses pour le prochain exercice budgétaire. « Ministries/departments should reduce their recurrent expenditure by 25% compared to the voted provisions for FY 2020-2021 so as to free up resources for accomodating new policy proposals. You should ensure judicious use of budgetary resources by leveraging on ICT, reducing wastage, controlling overtime, improving fleet and procurement management, optimising energy consumption, prioritising human resource requirements and exploring other possibilities for efficiency gains », souligne avec force le secrétaire financier.

Ainsi, au chapitre des postes vacants et de recrutements dans le secteur public, la directive du gouvernement, en prélude à la présentation du prochain budget est que « Ministries/Departments should prioritise their requests and submit the following information key information:  the expected timing for filling of approved funded position, justifications for filling of unfunded promotional posts and unfunded entry grade posts, the number of personnel, both permanent and contractual, serving their ministry/department as at end march 2021, they should update the proposed funded positions for FY 2021-2022 and include the cost of filling of vacancies in priority areas in their submission. »

Plus loin, le Budget Circular note que « in their submissions, Ministries/ Departments should not make provisions for the following purposes: interim allowance icw PRB report, Contribution Sociale Généralisée in respect of public sector employees, Contribution towards Defined Contributory Pension Scheme, Refund of passage benefits, overseas missions expenses and Service to Mauritius Programme. As the current practice, provisions in respect of the above purposes will be made under votes Centrally Managed Expenses/Initiatives of Government ».Au chapitre des propositions pour renflouer les caisses de l’État, le secrétaire financier fait état de la nécessité pour les corps para-étatiques de rembourser les arrérages dus aux services du gouvernement. Aussi, il souhaite que les frais ayant trait à la politique de ‘ease of doing business’ ne soient pas engloutis par l’inflation. « As for fees and charges (Revenue item code 142), the guiding policy is to ensure that the rupee value of the fees/charges is not eroded by inflation and is adjusted so as to reflect cost of delivery of goods and services. However, due care has to be given on possible adverse impact on the ease of doing business. Any proposal for adjustment of fees in the next financial year should be incorporated in the revenue estimates », est-il recommandé aux ministres.

Le secrétaire financier poursuit qu’en raison de la COVID-19, le gouvernement a dû venir de l’avant avec des mesures appropriées pour maintenir l’emploi, telles que le Wage Assistance Scheme et le Self-Employed Assistance Scheme. Ces deux mesures, accompagnées d’une baisse dans les revenus liée à la taxation, pèsent lourd dans les dépenses publiques. « Cela donne lieu à la hausse des dettes publiques », insiste-t-il. Le Budget Circular définit cinq axes dans le cadre de la soumission des Budget Proposals, à savoir la mise à exécution de projets et de Schemes susceptibles de booster la croissance et la création d’emplois ; revoir les procédures pour assurer « an effective and timely implementation of projects » et des améliorations sensibles sur le plan du Service Delivery ; la réduction de 25% des dépenses par rapport au budget de Rs 144 milliards de 2020/21 ; redresser la barre au niveau du gaspillage des fonds publics et des dépenses non-productives comme indiqué dans le rapport de l’Audit ; et revoir les opérations des corps publics « to enhance their revenue raising capacity and contain expenditure ».

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