Back to Parliament — Special COVID-19 Sitting souhaitée par l’opposition

Xavier-Luc Duval : «  Nous souhaitons que ce soit une séance spéciale entièrement consacrée à la pandémie COVID-19 »

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Arvin Boolell : « Nous évoquerons l’impact sanitaire et économique du coronavirus »

Reza Uteem : « Pour la première fois nous aurons l’occasion d’interpeller le PM sur l’affaire Kistnen et les scandales associés »

L’Assemblée nationale reprendracomme prévu le 23 mars à 11h30. Suite à la demande du leader de l’opposition, Xavier-Luc Duval et des  consultations entre le Premier ministre, Pravind Jugnauth, et le Speaker Sooroojdev Phokeer, des dispositions ont été prises prises pour la reprise dans les meilleures conditions sanitaiees possibles. Néanmoins, le souhait exprimé dans les rangs de l’opposition, surtout dans l’entourage du leader du PMSD est que la séance du mardi 23 soit transformée en une Special COVID-19 Sitting.
La confirmation de la reprise  a été accueillie favorablement par les partis de l’opposition. « Cela fait suite à la requête du leader de l’opposition que cette séance a été maintenue malgré le fait que nous serons toujours en confinement. J’en avais parlé au Premier ministre et chef de la fonction publique M. Ballah et a aussi évoqué la question avec le leader du MMM, Paul Bérenger et le chef de file du Ptr, Arvin Boolell », précise Xavier-Luc Duval. Il souhaite que cette séance soit spécialement consacrée à la pandémie COVID-19 et comprenne la PNQ, le Prime Minister’s Question Time, et les interpellations parlementaires.

« Ce qui permettra aux parlementaires de se pencher entièrement sur la COVID-19, qui a provoqué une crise nationale avec cette deuxièmle vague. Ce sera également l’occasion pour les principaux ministres de s’exprimer, notamment le ministre de la Santé, le ministre des Finances, le ministre de la Sécurité sociale, le ministre du Travail, et celui du Commerce et de l’Industrie. Nous souhaitons que ce soit une séance inspirée du Parlement
britannique avec le Brexit. Je suis donc heureux que le Premier ministre ait accepté ma proposition de maintenir cette séance. Il faudra maintenant tomber d’accord en vue de la modernisation des Standing Orders afin de permettre à l’avenir des sessions spéciales comme celle prévue le 23 mars afin de traiter des questions d’actualité dans l’éventualité où nous sommes confrontés à d’autres crises imprévues comme un tsunami, ou d’autres catastrophes. Ces séances permettront  à l’opposition de faire son travail de chien de garde tout en proposant des opinions alternatives au gouvernement. Il faut qu’à la fin des travaux chaque parlementaire ait l’impression d’avoir joué son rôle et avoir apporté sa contribution. Nous souhaitons que le Speaker autorise les parlementaires qui le souhaitent d’intervenir par voie de visioconférence »,
ajoute Xavier-Luc Duval.

Le chef de file du Ptr, Arvin Boolell note que « prenant en compte les circonstances, je souhaite que cette séance du 23 mars soit dédiée à la pandémie COVID-19 et à l’impact sanitaire et économique ». À son avis, les dossiers ne manquent pas, allant de  la situation des self-employed à la la distribution du WAP aux travailleurs dont des agriculteurs

De son côté, Reza Uteem trouve que c’est une bonne chose que le Premier ministre ait maintenu cette séance, car il y a beaucoup de questions en suspens concernant la COVID-19, la campagne de vaccination catastrophique et la question de savoir s’il y aura suffisamment de vaccins pour atteindre l’objectif fixé par le gouvernement à court terme. « Ce sera également la première fois que les parlementaires auront l’opportunité d’interpeller le gouvernement sur l’affaire Kistnen et tous les éléments des scandales qui se sont déroulés durant le précédent confinement et qui ont émergé ces derniers mois. Nous pensons à la STC et l’hôtesse de l’air devenue business-woman. Par ailleurs, nous évoquerons aussi le fait que ce gouvernement, qui n’a pas créé de richesses, continue à dilapider des fonds publics et les réserves de la Banque de Maurice. Cela malgré le fait que Moody’s a tiré la sonnette d’alarme contre l’endettement et l’utilisation des fonds de la BOM », a-t-il souligné.

Le leader du MR, Ian Collendavelloo, souligne que « C’est un indicateur que beaucoup a changé en un an. Il est évident qu’aujourd’hui la science et la médecine ont évolué jusqu’à atteindre un point où nous sommes capables de contrôler des questions médicales, ce qui n’était pas le cas il y a un an. C’est pour cela que nous n’avions pas pu l’an dernier réunir nos députés. Aujourd’hui, l’exercice démocratique sera de plain-pied dans notre vie. Ce qui permettra à la population de suivre et de participer à travers les réseaux sociaux et la presse aux débats parlementaires, notamment la PNQ du leader de l’opposition. La population s’attend à des explications complètes, franches et claires au sein du Parlement afin que chacun puisse prendre sa décision comme il se doit. »
Nando Bodha – qui siège désormais dans l’opposition – souhaite, pour sa part, qu’il y ait une bonne coordination au sein de l’opposition pour mener à bien « notre action parlementaire ». « C’est ce que la population, très traumatisée par la deuxième vague, le confinement et
en attente d’un vaccin, attend de nous »,  affirme-t-il. L’ancien ministre considère aussi que « c’est une très bonne chose que les travaux parlementaires soient maintenus pour la rentrée du 23 mars dans le contexte national difficile dominé par la deuxième vague de la COVID-19 avec tous les problèmes liés au confinement ».

ll considère qu’il est important que les travaux se concentrent sur tous les enjeux et toutes les interrogations de la population. « Il y a tant de questions et de précisions que le pays souhaite avoir pour traverser cette période difficile. Normalement, pendant le Prime Minister’s Question Time, on a droit à des réponses à environ cinq à six questions. Par ailleurs, le Question Time est consacré à environ vingt-cinq questions adressées aux différents ministres. Il serait pertinent que toutes les questions pour les deux tranches soient dédiées à la pandémie et à la
COVID-19. Le gouvernement est redevable pour les décisions prises ou pas prises pendant cette période. Le leader de l’opposition l’a évoqué : on peut déroger aux Standing Orders en vigueur et le Premier ministre pourrait sur une motion liée aux « urgent matters » demander qu’une bonne tranche des travaux soit consacrée à un grand débat sur le sujet, tant sur le plan sanitaire, social et économique, lié au confinement et à ses conséquences. C’est une situation difficile qui exige une approche nationale car l’avenir de notre pays et les préoccupations de nous citoyens sont concernés », affirme l’ancien ministre des Affaires étrangères.

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